L’ancien sénateur, l’avocat Me Mokrane Aït Larbi, appelle l’armée à convaincre Bouteflika de passer un accord avec l’opposition pour une transition pacifique en Algérie. L’ancienne figure de proue du RCD pense que la solution à la crise en Algérie est l’armée.
« Devant ce dialogue de sourd (entre le pouvoir et l’opposition), il faut une solution et la solution est entre les mains de l’armée (…) Son rôle dans la conjoncture actuelle est de convaincre le président de la nécessité de parvenir à un accord urgent entre l’opposition et le pouvoir, autour d’une plateforme commune adoptée par tous à l’effet d’un changement pacifique pour éviter d’autres tragédies », écrit Me Aït Larbi dans une tribune publiée sur son compte Facebook.
Cet appel de l’ancienne figure de proue du RCD intervient après la polémique autour des propos de Mouloud Hamrouche sur le rôle de l’armée dans la conjoncture actuelle et les positions intransigeantes affichées par le pouvoir et l’opposition.
« Le pouvoir s’accroche à sa position selon laquelle l’Algérie va bien, alors que les partisans du changement pacifique estiment qu’elle vit des crises multiples et dangereuses desquelles il faut sortir par un changement pacifique de régime pour épargner à notre pays ce qui s’est passé chez d’autres. D’autant que la rue est susceptible de bouger à n’importe quel instant », constate Me Aït Larbi.
« De leur côté, certains partisans du changement s’accrochent à la nécessité d’une transition même sans l’accord du pouvoir », dit-il. Selon lui, aujourd’hui, l’armée est capable de contribuer à la mise en place d’un État de droit. « L’ANP n’est pas un legs des janissaires, ni un résidu de l’armée française (eu égard aux officiers déserteurs) mais un prolongement, en dépit de certaines réserves, de l’ALN qui était formée de paysans, d’étudiants, de travailleurs, de femmes dans l’objectif de libérer le pays mais pas pour exercer le pouvoir », conclut-il.
