Les écoles françaises fortement convoitées par les Algériens

CCF

Deux écoles françaises à Alger : celle de Dély Brahim (dépendant du lycée Alexandre Dumas à El Biar) et la petite école d’Hydra qui dépend de la Mission laïque française.

Chaque année, c’est le parcours du combattant pour les parents qui souhaitent inscrire leurs enfants dans l’une de ces prestigieuses écoles. Les parents français et algériens cherchent souvent à éviter les écoles publiques algériennes, dont la qualité de l’enseignement s’est considérablement dégradée. Une récente étude du magazine américain The Economist place l’Algérie dans le top 10 des villes les moins vivables, en prenant notamment comme critère l’éducation.

Ces écoles sont extrêmement chères. Par exemple à la petite école d’Hydra : une année de scolarité coûte entre 850 000 et 2 900 000 Dinars. Malgré cela, la demande est toujours plus forte dans ces établissements. Et la sélection est féroce. L’établissement français d’Alger impose un examen d’entrée pour les enfants qui souhaitent l’intégrer.

« Il y a une demande absolument hallucinante. Il y a 28 000 Français en Algérie. Et vu que les établissements locaux ne sont pas au niveau pour que les parents puissent ensuite envoyer leur enfant en France, vous imaginez la pression sur ces écoles », explique une source diplomatique.

Pour tenter de désengorger ces deux écoles, deux projets sont en cours de discussion. Deux écoles, l’une à Oran et l’autre à Annaba, devraient être construites dans les années à venir. L’accord a été entériné lors de la visite d’État de François Hollande en Algérie en 2012. L’Algérie a finalement accepté après des années de conflit autour du statut du Centre culturel algérien et de l’école algérienne à Paris. Mais depuis, le dossier piétine.

La construction de ces deux établissements permettrait, également, de rattraper un peu le grand retard pris par l’Algérie face à ses voisins. Le Maroc possède vingt-trois établissements français et la Tunisie en abrite neuf. Ce qui permet à ces pays d’offrir aux expatriés, mais surtout aux locaux, un enseignement plus développé que s’ils étaient passés par l’enseignement public de chacun de ces pays. L’enjeu est également de former les futurs cadres du pays, qui auront été éduqués à l’ombre du parapluie français. Ce que ne permet pas l’Algérie avec son réseau très limité d’écoles internationales.


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