Premier foyer de fièvre aphteuse diagnostiqué à Oran

Aphteuse

Un premier foyer de fièvre aphteuse vient d’être signalé dans une exploitation d’élevage de vaches laitières située à Bouachria, village de la commune de Misserghine (Oran). L’information a été confirmée par la Direction locale des services agricoles (DSA).

Afin de limiter la propagation de la maladie, 161 vaches atteintes par le virus ont été abattues.  Les trois éleveurs propriétaires de cette exploitation seront indemnisés. « Les vaches atteintes n’avaient pas été vaccinées et les conditions d’hygiène sont déplorables dans cette exploitation », témoigne un vétérinaire contacté par TSA.

Les autorités vétérinaires qui avaient créé une Commission locale de prévention contre la fièvre aphteuse ont mis en quarantaine l’exploitation contaminée. Toute la zone de Boutlelis à Misserghine est sous surveillance sanitaire. Á Oran, les marchés à bestiaux sont fermés depuis la découverte d’un premier foyer à Sétif. Avec la découverte de ce foyer à Oran, la réouverture des marchés à bestiaux prévue pour l’Aïd est sérieusement compromise.

Quelques 6 000 doses de vaccins ont été distribuées aux 47 vétérinaires qui assurent la campagne de vaccination à Oran.

Á l’Ouest du pays, Chlef, Relizane et Tiaret sont, également, touchées par la fièvre aphteuse. « La maladie se propage d’une façon hallucinante. Les pouvoirs publics prennent à la légère ce danger. La plus grande carence est le non contrôle des déplacements du cheptel par les services de sécurité », affirme un vétérinaire.

Pourtant, les déplacements du bétail sont soumis à un certificat vétérinaire pour éviter tout risque de contamination. La fièvre aphteuse est une maladie qui peut contaminer l’homme même si c’est très rare. «La consommation de la viande issue d’animaux atteints de fièvre aphteuse est heureusement sans danger pour l’Homme. Le virus ne résiste pas à la cuisson et rarement à l’acidité gastrique. La consommation du lait cru peut être un danger. La transmission directe du virus d’un animal atteint à l’homme est aussi possible mais rarissime. Toutes les sécrétions et excrétions contiennent le virus. La transmission peut aussi s’effectuer de manière indirecte par des outils contaminés, des véhicules, des personnes», explique un vétérinaire.

Cela dit, outre les pertes économiques liées à l’abattage du cheptel atteint, la psychose entourant la maladie fait que les consommateurs ont tendance à bouder la viande rouge.


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