Des immigrés algériens à la retraite menacés d’expulsion de leur hôtel à Paris

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Des immigrés algériens à la retraite sont menacés d’expulsion de leur hôtel à Paris où ils vivent depuis une trentaine d’années, affirme, ce samedi 30 août, la députée de l’immigration, Chafia Mentalecheta. « Ce sont des Algériens qui possèdent des cartes de résidence. Retraités et pour certains malades, ils vivent depuis trente ans dans cet hôtel et paient leur loyer », explique à TSA, Mme Mentalecheta, députée de l’immigration du parti de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) pour le Nord de la France.

Faisant partie de la vague de l’immigration ouvrière des années 1960, ces Algériens résident dans un hôtel « insalubre » sis au 73, rue du Faubourg St-Antoine à Paris, selon la députée. Les raisons de leur prochaine expulsion ? « L’immeuble appartient à une société immobilière qui voudrait le démolir pour construire du neuf », répond-elle.

En octobre 2013, la gérante de l’hôtel avait été informée par un « jugement de tribunal » de la volonté de la société propriétaire de reprendre possession de son patrimoine immobilier. « Cette dame qui est, également, algérienne n’a pas informé les locataires qui n’ont su la nouvelle qu’à la fin du mois de juillet », poursuit Mme Mentalechta.

Pour aider les immigrés menacés d’expulsion, cette députée envisage de constituer un collectif d’avocats. « On veut constituer ce collectif pour voir si l’expulsion est légale ou non. Pour moi, elle est, en tous les cas, inhumaine et a des conséquences dramatiques », tranche-t-elle.

« Après avoir été  une immigration ouvrière en participant à la construction et à l’enrichissement de la France, les voilà réduits à l’immigration kleenex, bons à jeter à la rue », dénonce-t-elle dans un communiqué.

Mme Mentalecheta appelle le gouvernement algérien à être solidaire avec ces ressortissants. Comment ? « D’abord, l’État possède un patrimoine immobilier à Paris. Il a des immeubles qui sont vides et pour certains squattés par des immigrés roumains et autres. La bâtisse qui abrite le consulat général d’Algérie à la rue d’Argentine était auparavant squattée par des Polonais », affirme-t-elle. « L’État algérien pourrait très bien transformer ces immeubles en foyers pour ces retraités qui ont les moyens de payer leur loyer », suggère la députée.


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