En Algérie, un quotidien fait d’infractions et de violences jamais sanctionnées

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Le décès tragique d’Albert Ebossé, le joueur camerounais de la JSK, vient nous rappeler une triste réalité : l’Algérien ne respecte plus rien. Et le stade n’est pas le seul lieu où le citoyen algérien viole les règles. Son quotidien est fait d’une série d’infractions, souvent sévèrement sanctionnées dans de nombreux pays, mais pas en Algérie. Quelques exemples de ces infractions :

L’Algérien ne respecte pas l’environnement

Dès le matin, l’Algérien se permet de jeter ses déchets partout. Sur le palier, devant chez lui, sur le trottoir, à la mer et même sur l’autoroute après avoir commencé dans la voiture. Des infractions graves jamais sanctionnées même par un simple rappel à l’ordre.

Il ne respecte pas le code de la route

Depuis quelques années, les routes algériennes sont devenues très dangereuses : vitesse excessive, non-respect du Code de la route, comportements violents des conducteurs. Là encore, les autorités font preuve d’une incroyable complaisance. Résultat : des milliers de morts chaque année.

Il ne paie pas ses impôts

A part les salariés qui paient leurs impôts à la source et certaines entreprises qui déclarent leurs revenus, le citoyen algérien, notamment les commerçants et de nombreuses fonctions libérales, ne s’acquittent par de leurs impôts. Les autorités le reconnaissent : plus de 50% de l’économie est dominée par l’informel. Là encore, l’impunité est totale. Le gouvernement préfère s’attaquer aux honnêtes contribuables, comme c’est prévu dans la loi de finances 2015.

Il bloque la route quand il est en colère

Une pratique devenue très répandue ces dernières années. Pour protester, les Algériens ne se contentent pas de se rassembler pacifiquement. Ils ferment la route nationale, parfois pendant plusieurs jours. Les forces de sécurité n’interviennent que très rarement pour rétablir la circulation automobile. Et jamais des manifestants n’ont été poursuivis.

Et la liste des exemples est longue. La psychologue, Samira Fekrache, explique la banalisation de la violence dans la société algérienne par plusieurs facteurs : « La décennie noire a touché une grande partie de la population. Un enfant qui avait 4 ou 5 ans à cette époque a maintenant 19 ou 20 ans et se souvient toujours des violences ».

Selon elle, les réseaux sociaux et le manque de loisirs sont, entre autres, des facteurs qui nourrissent cette violence. Mais pour elle, le plus important est l’éducation. La sensibilisation sur la violence doit commencer au sein de la famille et à l’école. Elle évoque également le rôle de la société civile. « Les actions de sensibilisation faites par les associations restent très faibles », souligne-t-elle.


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