Algérie, football l’argent ou le symbole

Sans titre

L’argent est perçu, par certains, comme un pouvoir et une force, par d’autres, comme un outil ou bien encore comme une chose vile et méprisable.

Chacun, en fonction des valeurs qui l’animent, jugera ce qui est le plus approprié, peut-être qu’il est possible de trouver une synthèse, un équilibre entre l’argent et le symbole.

La volonté

La Fédération algérienne de football (FAF), après la mort d’Albert Ebossé, a annoncé des mesures financières de soutien à la famille de la victime. Rien sur le fond du problème de la violence dans nos stades, rien sur les sanctions, rien sur la manière d’assurer la sécurité des joueurs ou des spectateurs.

Ce que montre à travers ces décisions, c’est le fonctionnement collectif d’une élite détachée de la réalité de notre pays. Un pays, si on en croit les nombreuses réactions que nous avons reçues ou qui ont été publiées sur les réseaux sociaux, qui ne partage pas cette  obsession matérialiste. On ne règle pas tout par l’argent. En revanche on peut apaiser la douleur par la parole ou le soutien moral. Comment imaginer que l’on puisse parvenir à un niveau de développement équitable, si nous ne partageons pas collectivement de hautes valeurs morales. On voit bien à travers le communiqué de la FAF, que ces idées sont étrangères au mode de fonctionnement de l’instance du football algérien.

La roue tourne

On ne veut pas, ici, incriminer personnellement les dirigeants de la fédération de football. Dans le fond, ils ne sont que le reflet de notre monde et ils ont intériorisé des modes de comportement qui sont, en partie, partagés par une frange de la population. Toutefois, on ne peut pas non plus dégager leur responsabilité. Rien ne nous interdit d’être pédagogue, rien ne nous condamne à la médiocrité. L’argent qui coule à flot aujourd’hui grâce au pétrole ne sera pas toujours aussi foisonnant. Il est important de rappeler que la roue tourne. Que ferons-nous alors ? Lorsque la source se tarira ? Comment pourrons-nous rétablir l’équilibre ?

Le déséquilibre dans lequel nous vivons est dangereux, pour chacun de nous et pour le pays. Le déséquilibre est profond. Il y aura inévitablement un coup de frein, ce sera violent ! Il faut nous réapproprier les valeurs communes, au premier rang, le travail et la solidarité, pour éviter d’être emporté par l’élan matérialiste.


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