Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce), revient dans cet entretien à TSA, sur les failles de la compagnie aérienne, Air Algérie.
Les vols d’Air Algérie enregistrent des retards importants. Qu’en pensez-vous ?
Nous recevons énormément de requêtes de consommateurs qui ont eu une mauvaise expérience avec Air Algérie. Ils dénoncent la médiocrité du service, le non-respect des horaires et le manque de communication. La compagnie doit comprendre qu’elle est obligée de prendre en charge ses clients en cas de retard. Si le retard est de courte durée, des collations, un dîner ou un déjeuner doivent être servis. À chaque retard enregistré, aucune prise en charge, ni information ne sont données aux clients alors que le droit à l’information, est un droit fondamental. Nous prenons en charge le dossier depuis deux ans sans aboutir à quoi que ce soit. Air Algérie ne veut pas dialoguer. Nous sommes dans une impasse.
Comment expliquez-vous les agissements d’Air Algérie ?
Il n’y a pas de concurrence. Air Algérie a le monopole, ce qui fait que la prestation de service est médiocre. C’est comme le cas de la téléphonie mobile avant l’ouverture du marché. Il faut ouvrir le marché à la concurrence et établir des sanctions à l’encontre de la compagnie. Il faut également que le consommateur ait la culture pour réclamer ses droits et attaquer la compagnie en justice à chaque fois qu’elle ne respecte pas ses obligations.
Quelle est la responsabilité du ministère des Transports ?
Il est directement concerné par cette affaire. Nous allons avoir une séance de travail avec le ministre des Transports, Amar Ghoul dans les jours à venir, pour parler de plusieurs questions dont le dossier ayant trait à Air Algérie.
*Pour toute requête adressez-vous à l’Apoce via sa page Facebook : https://www.facebook.com/apoce.algerie?fref=ts
