Coupures d’eau en été : une situation qui risque de persister

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Hocine Necib, ministre des Ressources en eaux, a affirmé qu’il ne pouvait pas promettre un été sans coupures d’eau, lors d’une conférence de presse tenue mardi soir au cercle militaire de Beni Messous.

Interrogé sur la possibilité de passer un été sans problème d’approvisionnement en eau, le ministre dit « être réaliste ». « La situation actuelle est satisfaisante, mais il nous reste beaucoup à faire », explique-t-il. « Je parlerai d’une grande bataille que nous allons essayer de gagner », promet-il.

Lors d’un point de situation sur le service public de l’eau et de l’assainissement durant la saison estival 2014, M. Necib révèle que quatorze wilayas ont connu des perturbations en approvisionnement en eau durant la période de juin à juillet.

La wilaya la plus touchée par ces perturbations est la wilaya de Tebessa, explique le ministre. La zone ouest d’Alger a également enregistré, durant la période du 24 juin au 2 juillet, des fluctuations dans le programme de distribution au niveau des communes alimentées par « la chaîne des Hauteurs » et celles alimentées par « la chaîne côtière ». Cette perturbation témoigne de la « fragilité du côté ouest d’Alger », souligne M. Necib. « L’ouest d’Alger n’est pas totalement sécurisé en eau. Les mutations sur le plan territorial ont engendré un manque d’équilibre entre les autres régions de la capitale et celle de l’Ouest », ajoute le ministre des Ressources en eau.

La partie nord de Constantine connaît, pour sa part, des perturbations depuis le 26 juin dernier, dues au déboîtement d’une conduite engendré par des glissements de terrain accentués au niveau du chemin forestier.

Quelques wilayas connaissent, pour leurs parts, des difficultés en approvisionnement en eau potable, telles  Tizi-Ouzou, M’sila, Tebessa, Oum El Bouaghi, Médéa, Djelfa, Biskra, Khenchela, Sétif et Bouira.

Les perturbations observées sont dues à « la sécheresse enregistrée dans certaines wilayas, le pic d’utilisation d’eau dans l’agriculture, aux reliefs défavorables, aux coupures d’électricité ainsi qu’à la répartition inadaptée des réservoirs de stockage », énumère le ministre.

Malgré les insuffisances, le ministre se montre optimiste. « Vu les investissements importants qui sont estimés à 40 milliards de dollars, le pari est pratiquement gagné », dit-il. « La moyenne des fréquences de distribution est globalement satisfaisante avec la stabilisation de l’alimentation de 75% de la population au quotidien et de 45% de la population H24 », ajoute le ministre.


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