La Palestine, caillou dans la chaussure de la France

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La France dans l’œil du cyclone. L’interdiction des manifestations de soutien au peuple palestinien faisait craindre le pire. Nous y voilà !  Les violents heurts, inacceptables, qui ont opposé la police à des casseurs à Paris et à Sarcelles ne servent pas la cause palestinienne. Néanmoins, on peut s’interroger sur le fait de savoir : si c’est l’interdiction qui provoque la violence, ou si c’est l’anticipation de ces violences par le gouvernement français qui a conduit à l’interdiction.

La France est le seul pays d’Europe occidentale à ne pas autoriser des   manifestations pro-palestiniennes. Même à Tel Aviv, des centaines de personnes ont scandé des slogans favorables à un accord de paix. À Bruxelles, à Dublin, à Genève, à Londres, il n’y a pas eu de débordements.

Dès lors, on peut s’interroger sur le fait de savoir si la position diplomatique traditionnelle de la France, depuis trente ans, plutôt équilibrée, entre soutien à Israël et dans le même temps favorable à la création d’un État palestinien, est en train de changer. L’ancien chef de la diplomatie française Alain Juppé a, sur son blog, critiqué l’opération militaire israélienne contre Gaza. L’ancien Premier ministre appelle à un « cessez-le-feu immédiat » et à la reprise des négociations de paix. L’actuel co-président de l’UMP prend clairement position pour le droit de manifester : « Ceux de nos compatriotes qui veulent exprimer leur soutien à l’une ou l’autre cause, ils en ont naturellement le droit ». Il faut rappeler que dès 2011, Alain Juppé avançait l’idée d’une reconnaissance unilatérale d’un État palestinien par l’Union européenne. Une idée restée sans suite, Nicolas Sarkozy s’y était opposé.


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