Révision de la Constitution : la présidence ignore l’opposition et se prépare à présenter le projet au Parlement en automne

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La présentation du projet portant révision de la Constitution au Parlement durant la session d’automne se précise. Dans un communiqué publié ce mercredi 9 juillet, la présidence affirme que « les contributions reçues par le cabinet de la présidence de la République feront l’objet d’une synthèse et d’une exploitation fidèle qui s’étalera jusqu’à la fin du mois d’août prochain ».

En d’autres termes, le projet de la présidence sera prêt dès la rentrée sociale. Ce qui coïncide avec l’ouverture de la session d’automne du Parlement, prévue pour le 3 septembre.

Le président Bouteflika se contentera-t-il de l’appui parlementaire ou ira-t-il vers un référendum pour l’adoption de la nouvelle Constitution ? La décision n’est pas encore tranchée. Selon le communiqué, « c’est le président de la République qui décidera des étapes à venir du processus de révision de la Constitution ».

Dans son message, la présidence a ignoré l’absence de l’opposition tout au long de ses discussions. « Au total, les rencontres organisées par la présidence de la République et les contributions qu’elle a reçues représentent un très large spectre de la société et reflètent la volonté de M. le président de la République d’aboutir à un consensus le plus large possible sur le projet de révision constitutionnelle ».

La présidence, se targue même du fait que « 50 partis politiques et deux groupes parlementaires indépendants, représentant d’une part 80% des membres du Parlement, et d’autre part, 90% des élus aux assemblées populaires communales et de wilayas » aient pris part  à ces rencontres.

Elle omet de préciser deux choses. La première c’est qu’à l’APN, les 90% de siège sont quasiment contrôlés par un seul parti, le FLN. Suivi de loin par le RND. Idem d’ailleurs pour le Sénat. L’autre détail c’est que la majorité des 50 partis consultés n’ont aucun représentant au sein du Parlement, ni aux assemblées locales.

Par ailleurs,  le communiqué de la présidence ne fait aucune allusion à la commission technique chargée de rédiger la nouvelle Constitution mise en place par Abdelmalek Sellal et présidée par Azzouz Kerdoun.


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