Mondial : le premier gros choc du Brésil sans Neymar, ni Silva

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Il a fallu attendre la demi-finale pour que le pays hôte tombe sur une grosse cylindrée de ce Mondial. Et cela lui arrive au pire moment. Le Brésil affronte, ce soir à 21h, l’Allemagne à Belo Horizonte, privé de deux de ses éléments essentiels, l’attaquant Neymar et le défenseur (et capitaine) Thiago Silva.

Le premier est forfait jusqu’à la fin du Mondial en raison d’une fracture lombaire. Le second est « out » pour avoir pris deux cartons jaunes depuis le début de la compétition. Ces deux titulaires indiscutables formaient l’ossature de la Seleçao. Un défenseur rugueux – aucune défaite du Brésil lors des 10 derniers matchs avec lui – et un attaquant virevoltant : 4 buts et 1 passe décisive, soit une implication dans 50% des buts de l’équipe. Deux joueurs à l’image de cette sélection : sans créativité dans le jeu mais avec une défense très physique et un missile à l’avant. Deux qualités qui lui ont permis de passer tant bien que mal les étapes du tournoi (victoire aux tirs aux buts face au Chili en 8e de finale et 2-1 face à la Colombie en quarts).

Le sélectionneur, Luiz Felipe Scolari, a annoncé hier avoir trouvé son équipe type. Sans l’annoncer pour autant. Mais il pourrait décider de remplacer Neymar, poste pour poste, par Willian ou Bernard. Ou de renforcer le secteur défensif avec un milieu de terrain à trois : Luiz Gustavo, Paulinho et Fernandinho. Une stratégie privilégiée hier lors du dernier entraînement.

L’Allemagne n’aura pas les mêmes soucis. Après s’être fait très peur lors du match face à l’Algérie (2-1 après prolongations) en 8e de finale, les hommes de Joachim Löw ont rassuré leur peuple en s’imposant avec l’expérience face à la France (1-0). L’effectif de la Mannschaft devrait être au complet. Finalement, le seul handicap de cette sélection pourrait se présenter du côté… du sifflet. La sélection redoute un « arbitrage-maison » à l’occasion de ce match à très gros enjeux. Le sélectionneur a d’ailleurs subtilement mis la pression sur l’arbitre mexicain de la rencontre, Marco Rodriguez, l’appelant hier à « faire attention » sur les contacts physiques.

Au vue du parcours de chacune des deux sélections depuis le 12 juin, la Mannschaft part plutôt favorite à quelques heures du match. Un statut qu’a rejetté, hier, Joachim Löw. « L’absence de ces deux joueurs (Neymar et Silva) va libérer des forces, on l’a déjà vu dans d’autres équipes. Les autres joueurs vont jouer pour Neymar et le Brésil a le rôle de favori, dans cette demi-finale à domicile ». Le Brésil pourra se rassurer en regardant dans le rétroviseur : en 21 matchs, il n’en a perdu que 4 et a concédé 5 nuls face à l’Allemagne. Reste à savoir si la machine à buts brésilienne ne s’est pas brisée lors de la fracture de l’enfant prodige.


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