Des animaux et des footballeurs

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En Afrique, comme ailleurs, sans doute les animaux sont l’objet de mythes et de fantasmes.  Ceux-ci renvoient à la nécessaire cohabitation, depuis toujours, ente l’homme et l’animal, partie intégrante de son environnement. L’animal est souvent associé à une image légendaire transmise par la tradition orale. Le lion, l’éléphant, l’aigle, ou le fennec ont une place importante dans l’imaginaire populaire. De nombreuses équipes nationales portent un surnom en rapport avec l’un de ces animaux.  Dans le cas de l’Algérie, l’équipe est surnommée les Fennecs ou El Khadra (les Verts), et les Guerriers du désert.

Image positive

Cette dénomination sert surtout à projeter une image positive. Personne ne s’attend à croiser un lion sur la pelouse d’un terrain de football, ou à voir un aigle survoler un stade. Cela exacerbe la fierté nationale et renforce l’identification et l’appartenance à une équipe. Il est important de souligner que chaque pays choisit le surnom qui permettra de l’identifier, et transmet cette information à la FIFA.

Pourtant dans le football aussi, nous n’échappons pas aux préjugés, aux clichés, ou aux stéréotypes raciaux. Le joueur d’origine mozambicaine Eusebio était surnommé « la panthère noire », le Malien Salif Keita « la gazelle de Bamako ». Seule exception notable dans les années 50, le Marocain Ben Barek était appelé « la perle noire ». Les journalistes avaient du mal à imaginer qu’un footballeur africain puisse avoir des qualités techniques, et tactiques.

Des couleurs et des animaux

Dans le cas de l’Algérie, le surnom des Fennecs arrive tard, tout début des années 80, apparemment en réponse à celui des Lions indomptables du Cameroun et aux Eléphants de Côte d’Ivoire. Depuis vingt ans, ces surnoms sont repris spontanément par les supporters et les médias. Seule exception notable, l’équipe d’Afrique du Sud appelée « Bafanas, Bafanas » (garçons, garçons en zoulou), par référence à un journaliste de Soweto désespéré de voir sa jeune et inexpérimentée équipe nationale perdre 5 matchs sur 6, lors de sa première sortie internationale.

Si le règne de l’animal inspire l’Afrique, l’Amérique Latine fait référence aux couleurs de son maillot ou de son drapeau. Les équipes européennes, elles aussi, font référence au patriotisme bien souvent les couleurs nationales, comme c’est le cas pour la France, l’Italie ou l’Espagne.  Quelles que soient les origines des surnoms, ou leur influence sur les joueurs, la fonction principale est de rassembler ceux qui représentent leur pays de partager un même symbole.


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