Le dernier carré

kader1-790x347

Coup de poker payant des Pays Bas, des Belges plus anges que démons, éliminés par l’Argentine. Dans les ultimes minutes de jeu, le sélectionneur néerlandais, Louis Van Gaal, change de gardien juste avant la séance de tirs au but, un coup de maître qui permet aux Pays-Bas de se qualifier pour les quarts de finale. Quant aux joueurs de Marc Wilmots, ils ont fait pâle figure face aux Argentins. Jamais ils ne parviendront à mettre en difficultés l’Albiceleste. Des matchs sans relief et sans grand intérêt. Qui plus est l’Argentine a perdu gros puisque Angel di Maris s’est blessé et sera indisponible pour la suite de la compétition. Quant au Brésil, il perd son atout majeur Neymar gravement blessé au dos, fracture d’une lombaire, par un joueur Colombien. C’est tout le schéma tactique que Felipe Scolari doit reconstruire.

Quelle demi-finale ?

Brésil/Allemagne et Argentine/Pays-Bas, ce sont les deux affiches des demi-finales. À priori, cela promet de belles soirées. Hormis les Pays-Bas qui se sont démenés pour arracher leur qualification à chaque étape. Le Brésil et l’Allemagne, ont fait jeu égal dans l’économie et le calcul. Dans une moindre mesure, l’Argentine n’aura pas non plus été flamboyante.  À quelque chose malheur est bon, dit le vieil adage. Sans Neymar le Brésil doit jouer et utiliser tous les atouts de son effectif. Nous avons une bonne chance de voir du beau jeu, face à des Allemands qui, fidèles à leur tradition, développeront le football qui leur réussit. Sérieux, besogneux, mais efficace. Quant à Argentine/Pays-Bas, qui se tient le jour de la fête nationale argentine, l’un comme l’autre, peut gagner le titre. L’Argentine dans sa vieille rivalité avec les Auriverde, et les Pays-Bas pour faire la aux Allemands.

Fin de la magie

Après 62 matchs, nous aurons mesuré que ce ne sont plus les magiciens qui gagnent. Qui plus est personne n’est à l’abri d’une défaite ou d’une qualification au couteau. L’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Angleterre n’ont pas passé le premier tour. Si la hiérarchie mondiale n’est pas bousculée, personne n’est à l’abri d’une mauvaise surprise ou d’un coup de bambou. Aujourd’hui le sport de haut niveau se prépare avant de se pratiquer. Analyse vidéo des matchs de l’adversaire, préparation physique spécifique pour chaque joueur, tactique de jeu, mise au point des combinaisons, voire dans certains cas espionnage. Le football d’aujourd’hui c’est d’abord ne pas perdre, la victoire est un bonus. Les demi-finales me démentiront peut-être, ce serait une bonne surprise pour les téléspectateurs de voir ces athlètes jouer au football, plutôt que chercher à déjouer la tactique adverse.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici