M’Bolhi superstar de ce Mondial

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Des joueurs comme lui qui respirent la sérénité, cela ne court pas les rues. Auteur d’une performance de haute volée, hier soir, malgré la défaite, Raïs M’Bohli a été élu homme du match Algérie – Allemagne. Et c’est amplement mérité. S’il n’avait pas été là, les Verts seraient rentrés au bercail au bout de 90 minutes avec quatre ou cinq buts dans les valises. Il restera, par ailleurs, l’un des principaux artisans – avec Islam Slimani et Sofiane Feghouli – de la réussite de ce Mondial algérien et la qualification historique de l’Équipe nationale aux huitièmes de finale.

Avant le début de la compétition, on disait la défense algérienne fébrile, inexpérimentée. Il a calmé tous ces doutes par des arrêts toujours plus magistraux au fil de la compétition. « L’un des meilleurs gardiens de cette Coupe du monde », a déclaré hier soir le champion du monde français Franck Leboeuf.

M’Bohli est un homme très discret. Il a la réputation d’avoir une mine d’enterrement en zone mixte après les matchs. Victoire comme défaite. Même s’il a esquissé un sourire, hier soir, devant les journalistes. Et qu’il a même parlé ! Il était, certes, soumis à l’obligation d’interview imposée au lauréat du titre d’homme du match… Mais son tempérament importe peu. À 28 ans, les erreurs du rempart algérien dans ce Mondial sont quasi-inexistantes.

« Et dire qu’il n’arrive pas à trouver un bon club », s’étonne Zakary, supporter algérien présent hier au stade Beira Rio de Porto Alegre. On se demande, en effet, ce que fait le portier en Bulgarie, au CSKA Sofia. Mais après le Mondial qu’il vient de réaliser, le téléphone de son agent risque de beaucoup sonner cet été.


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