Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a qualifié ce mardi 10 juin de « faux problème » la transition proposée par l’opposition qui tient aujourd’hui une conférence nationale sur le sujet à Zeralda. « Nous sommes pour un dialogue sérieux. Quant à la transition, il s’agit d’un faux problème », a déclaré le Premier ministre lors d’une conférence de presse à l’issue de l’adoption de son programme d’action par le Conseil de la Nation (Sénat). Sellal doute des arrière-pensées de l’opposition et pense qu’elle aurait dû participer à la consultation sur la Constitution. « Chacun est libre de donner son avis mais, personne ne doit oublier que, le 17 avril, le peuple avait plébiscité notre candidat Abdelaziz Bouteflika », a averti Sellal à l’issue de l’adoption de son programme d’action par le Conseil de la Nation (Sénat). Une élection « saluée par la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour Sellal, le pouvoir n’a jamais fermé la porte au dialogue et il ne le fera pas avec l’opposition. « L’opposition est la bienvenue, mais cette dernière doit comprendre que le pays a besoin d’avancer », a-t-il indiqué. « Après tout, le travail qui a été fait depuis l’indépendance, l’opposition nous propose un projet de transition. Transiter vers où ? Et pourquoi ? », s’est-il interrogé.
Le Premier ministre estime que le pays « a des institutions fortes qui ont résisté à tout ». « À quoi bon de parler encore de transition, le pays et ses institutions ont continué de fonctionner normalement même avec la maladie du Président » martèle-t-il.