Une semaine après la démission d’Issad Rebrab, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) peine à retrouver la sérénité. Confrontée aux turbulences provoquées par le départ du patron de Cévital, l’organisation patronale a dû reporter au 11 juin la réunion qu’elle devait tenir mardi 3 juin pour l’examen du plan d’action du gouvernement Sellal.
« Il y avait un risque que cette réunion se transforme en un procès contre Hamiani qui est contesté par certains membres influents. Ils lui reprochent son discours versatile », explique une source patronale. Des informations ont circulé, la veille de cette réunion, sur la volonté de membres influents du FCE de destituer Hamiani. « J’ai apporté mon soutien à Hamiani et beaucoup d’autres patrons ont fait de même. Il doit rester. Il doit finir son mandat », explique un patron qui a requis l’anonymat.
Hier, le FCE a réaffirmé dans un communiqué « sa cohésion et sa stabilité », tout en minimisant le départ de Rebrab. Mais le malaise est profond. La mainmise des patrons réputés proches du pouvoir sur le FCE dérange de nombreux chefs d’entreprises. L’organisation patronale est devenue un allié du pouvoir depuis la nomination de Sellal à la tête du gouvernement en septembre 2012.
Accusé par Rebrab d’intoxiquer les décideurs politiques, Ali Haddad, puissant et influent membre du FCE, est réputé proche de Sellal et de Saïd Bouteflika, frère-cadet du président de la République.
