Faute d’un centre de préparation en Algérie, les Verts s’exilent en Suisse pour préparer le Mondial

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Genève est, bien entendu, la capitale de ce canton suisse, elle est aussi devenue depuis plusieurs semaines celle des Verts. L’équipe nationale de football s’entraine, se prépare, fait sa séance de décrassage et dispute des matchs à Genève ou ailleurs en Europe. Les supporteurs algériens les suivent à la télévision ou doivent se contenter de lire des articles de journalistes sportifs qui ne sont pas présents à Genève. Et le choix de la Suisse pour disputer les deux matchs amicaux contre l’Arménie et la Roumanie reste un mystère. Les responsables de la FAF et le coach Vahid n’ont pas dit pourquoi ils ont préféré la Suisse dont le climat n’est pas semblable à celui du Brésil.

Il faut le dire, on envie l’Allemagne ou la France qui possèdent des installations dignes de ce nom : l’équipe nationale française se prépare à Clairefontaine.

Sur notre continent, le Cameroun a dédié à son équipe nationale un centre de mise au vert et de préparation des rencontres appelé « Centre sportif académique de Mbankomo ». Le centre est situé dans la forêt équatoriale, à quelques kilomètres au sud-ouest de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Un centre construit en 2010 par la Confédération africaine de football (CAF). En Algérie, à part le centre de Sidi Moussa, l’essentiel des préparatifs se sont faits à l’étranger. En 2010, pour le Mondial sud-africain, mais également en cette année 2014 pour le Mondial brésilien.

Les Verts n’ont même pas un stade moderne pour jouer devant leur public. Celui de Blida est non seulement petit, mais il est dépourvu du confort nécessaire aux joueurs et aux spectateurs. Le stade du 5-Juillet à Alger tombe en ruines. Des travaux de réparation de ses tribunes, rongées par l’eau, sont en cours. La faute en incombe entièrement à l’État algérien qui n’a pas encore pourvu les Verts d’un lieu d’entrainement digne de ce nom. Cela pourrait-il conditionner la victoire des Verts au Mondial ? Se prépare-t-on mieux dans des centres locaux plutôt qu’à l’étranger ? Pas sûr. Mais dans un monde où les symboles l’emportent sur les croyances, cela fait désordre et témoigne que le football algérien n’est pas encore tout à fait professionnel.


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