Gaz de schiste : après les mensonges du gouvernement, le feu vert de Bouteflika

le-gaz-est-extrait-par-fracturation-hydraulique-des-roches

Il y a un an et demi, Abdelamlek Sellal, quelques semaines après sa première prise de fonction à la tête du gouvernement, promettait aux Algériens que l’exploration du gaz de schiste n’aura pas lieu avant 2040. En réalité, en même temps qu’il faisait cette promesse, des groupes étrangers opéraient déjà en Algérie. Un an plus tard, en décembre 2013, l’Algérie autorisait la prospection des hydrocarbures non conventionnels sur son territoire, sans parler d’exploitation. C’est désormais chose faite.

Ce mercredi 21 mai, lors du Conseil des ministres, le président Abdelaziz Bouteflika a officiellement autorisé l’exploitation du gaz de schiste, un projet très controversé en Algérie. Le Conseil des ministres a donné, ainsi,  son accord pour le lancement des procédures requises en direction des partenaires étrangers. « Les projets d’accords pour entamer les prospections seront soumis le moment venu à la décision du Conseil des ministres », selon le communiqué du Conseil des ministres.

Le chef de l’État a instruit le gouvernement de veiller à la protection de l’environnement dans l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, selon le communiqué officiel. Une manière de rassurer sur les conséquences d’une telle décision dans un contexte où de nombreux pays, dont la France, ont renoncé à exploiter le gaz de schiste sur leur sol par crainte des répercussions sur l’environnement.

En Algérie, les bassins sélectionnés sont situés essentiellement dans des zones parfois à forte densité de population, comme Timimoun et Tindouf, et où les ressources hydriques sont rares et précieuses. Des zones également à caractère touristique et abritant des zones naturelles protégées ou à conserver.

Selon le dernier rapport mondial du Département américain de l’Énergie (DOE) sur les réserves des hydrocarbures non conventionnels, cité par l’APS, l’Algérie est classée au 3e rang mondial, juste après la Chine et l’Argentine, en termes de réserves de gaz de schiste récupérables. Le DOE évalue ces réserves à 19 800 milliards de m3, situées essentiellement dans les bassins de Mouydir, Ahnet, Berkine-Ghadames, Timimoun, Reggane et Tindouf.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici