L’alphabétisation via la téléphonie mobile pourrait aider à accélérer l’éradication de l’analphabétisme en Algérie, a affirmé Aicha Barki, présidente de l’association Iqraâ, lors de la cérémonie de remise du prix d’Ooredoo d’alphabétisation de l’année 2014, ce mardi 6 mai.
L’utilisation des nouvelles technologies de l’information dans l’alphabétisation est devenue une nécessité, selon la présidente de l’association Iqraâ. « C’est dans la perspective de maintenir cet intérêt pour la lecture et l’apprentissage que le programme d’alphabétisation via le portable trouvera toute sa place auprès du citoyen », a-t-elle expliqué.
Le recours aux nouvelles technologies pour l’apprentissage s’impose, selon Sabah Ayachi, directrice du laboratoire famille, pour le développement, la prévention de la délinquance et la criminalité. Dans une étude qu’elle a menée dans 14 wilayas du pays, intitulée « l’élève algérien entre le poids du cartable et l’alternative attendue », Sabah Ayachi a conclu que la lourdeur du cartable est le plus important problème dont souffre l’élève. « Il est nécessaire de revoir le programme scolaire et d’utiliser les moyens technologiques, comme le téléphone et la tablette, pour faciliter l’apprentissage », a-t-elle insisté.
Lors de cette journée de sensibilisation autour du rôle des nouvelles technologies dans l’éducation et l’apprentissage, Nazih Hadouch, jeune développeur algérien a présenté son application « Hourouf el Hidja », conçue pour l’apprentissage de l’alphabet et des notions de base de la langue arabe qui lui a valu le prix du meilleur développeur au concours « Oobarmidjoo » lancé par Ooredoo.
Le prix d’Ooredoo d’alphabétisation, dans sa deuxième édition, a été attribué à Larbi Merrad, un des membres fondateurs de l’association Iqraâ et qui a lutté, pendant plus de trente ans, contre le fléau de l’analphabétisme.
