Le bloc-notes de Ghani Gedoui

Que des spéculations sur le nouveau gouvernement. Que d’impatience de la presse qui ne savait plus sur quel pied danser. Gauche ? Droite ? Comme il n’y a plus de presse de gauche depuis la mort d’Alger Républicain, tout le monde a dansé, faux bien sûr, du pied droit. Chacun y allait de sa petite musique. Surtout les pseudo-sites d’infos de fils de qui voue une haine terrible à l’Exécutif. Une haine de castres qui ne sont ni tout à fait femmes, ni tout à fait hommes. Ils sont quoi alors ? Je vous laisse le soin de mettre le qualificatif qui vous plaira.

En plus, ils se disent journalistes ! Quelle honte pour la corporation. J’espère que le nouveau ministre de la Com, Hamid Grine, qui connaît la presse de l’intérieur et qui sait qui est derrière qui et qui finance qui, mettra bon ordre dans ces sites canailles.

Mais passons à autre chose de plus oxygénant. Les femmes ministres.  La bonne et merveilleuse nouvelle, c’est qu’il y a sept femmes ministres ! Sept femmes, vous vous rendez compte ! Inédit depuis 62 si personne ne me détrompe. Personne ? Très bien. Sept femmes qualifiées, modernes et élégantes qui représentent bien la femme algérienne. Chapeau à Bouteflika et Sellal pour cette ouverture qui fait déjà pâlir de jalousie nos voisins. La parité n’est pas très loin. À ce rythme, on l’atteindra bientôt.

La cerise sur le gâteau, vous voulez la connaître ? Vraiment ? Elle est jeune, elle est belle, elle est Terguie, elle parle 4 langues, elle est ministre déléguée auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat chargée de l’Artisanat. Son nom : Aicha Tagabou. Admirez la sonorité de son nom : Tagabou. Comme karkabou ! C’est assurément un signal très fort vers le Sud  et vers les femmes qui travaillent dans la dignité et la modernité, ce qui ne va pas toujours ensemble. Dans l’artisanat qu’elle connaît sur le bout de ses doigts, Mme Tagabou fera des merveilles. Et ce ne serait pas une surprise : les femmes algériennes font toutes des merveilles. Nous supporter avec nos bêtises et nos faiblesses, n’est-ce pas une merveille ?

Sur un autre plan, les réseaux sociaux se déchaînent contre ce gouvernement comme ils se déchaînent contre tout ce qui fait bouger le pays. Je les plains les pauvres rabougris qui vivent en Algérie faute de mieux. Parce qu’ils n’ont pas le choix.

Un gouvernement surprenant. C’est ce qui ressort de la lecture de la presse internationale. La presse italienne voit dans la nomination d’un écrivain au poste de ministre une première en Algérie, un signe d’ouverture vers la société civile. D’autres medias mettent en valeur la désignation de sept femmes au poste de ministre. Pour eux, c’est un signe d’émancipation de la femme algérienne. Qu’on aime ou non Bouteflika et Sellal, il faut leur reconnaitre ce mérite d’avoir osé promouvoir le beau sexe dans un contexte assez conservateur.

Tahar Benjelloun, le faux frère

Tous les Marocains ne sont pas des faux frères. Il y en a de succulents. Et des amers. Benjelloun est de ceux-là. Redoutable homme de réseaux, il doit son succès en France à son habileté à manier l’encensoir et sa position au Maroc à son art de ramper. Ah ! Comme il rampe. Mieux qu’un caméléon. Et il en faut pour être meilleur, dans le domaine des courbes et des courbettes, qu’un caméléon.

Cet homme, donc, prend la défense des pauvres Algériens qui n’en peuvent plus sous la botte du dictateur Bouteflika. Mais de quoi je me mêle ? Franchement, il est hilarant l’ex-prix Goncourt qui écrit aussi plat qu’un plat ! Pas mal comme comparaison, non vous ne trouvez pas ? Vous êtes d’accord ? Très bien mes amis. S’il avait un brin de courage, il n’aurait pas pris la défense des Algériens qui ont une presse libre, un État providence qui construit des logements par milliers. Mais de ses compatriotes marocains qui suent le burnous sous la poigne molle de Mohamed VI qui s’enrichit alors que le peuple s’appauvrit.

C’est facile de taper sur Bouteflika et de le comparer à Assad, mais parler de son roi, c’est crime de lèse-majesté. C’est la répudiation. Terme impropre pour un homme ? Je sais. Mais que voulez-vous, il s’applique bien à Benjelloun.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici