Sur les réseaux sociaux, les internautes partagés sur l’aide financière accordée par l’Algérie à la Tunisie

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L’Algérie a octroyé une aide financière non remboursable à la Tunisie lors de la visite, à Alger, du Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaâ, les 3 et 4 mai. Le geste « généreux » d’Alger n’est pas vu de la même façon par les internautes algériens. Si certains pensent que la Tunisie mérite l’appui de l’Algérie, d’autres affirment qu’il y a beaucoup d’Algériens qui vivent dans la misère et qui sont prioritaires.

Des facebookers et twittos ont tenu à souligner les liens historiques entre les deux pays voisins pour justifier pourquoi la Tunisie mérite cette aide. « La Tunisie mérite notre aide, n’oublions pas que c’était notre base arrière au temps de la Révolution. Sans le soutien stratégique de la Tunisie, la Révolution algérienne aurait pu prendre une autre tournure plus difficile », écrit Imad sur Facebook en souhaitant que les Tunisiens puissent « surpasser leur crise financière ». « Tout une ville a été bombardée « Sakiet Sidi Youcef  » par la France pour nous avoir aidés pendant la Guerre de libération nationale », rappelle Saïd. « La Tunisie est un pays frère !!! Il mérite notre aide », estime Fares toujours sur Facebook.

Sur Twitter, Ali Ouhachi et Fayçal Métaoui trouvent que la Tunisie mérite l’aide de l’Algérie.

Pour Nabila et d’autres, l’Algérie ne peut pas se permettre d’aider les voisins alors qu’il y a beaucoup de pauvres en Algérie. « Et nous, qui va nous aider ? » réagit Abdeslam sur Facebook. « Ils prêtent sans remboursement alors qu’il y a encore des SDF dans les rues d’Alger et ailleurs ! » s’indigne Nabila. Masha donne son avis sur un ton ironique et note : « Nous sommes généreux…tout le monde a eu son logement, sa place pour le traitement contre le cancer, une formation dans des universités dignes de leurs noms ? Aya bien alors ». Haroun se demande sur le même réseau social « quel pays nous a aidés lorsqu’on était étranglés par le FMI ? »

Plusieurs jeunes sur Facebook, comme Sofiane, ont profité de l’info pour rappeler leurs malheurs. « J’ai  mal au cœur. Moi je suis un cadre, j’ai 30 ans et je n’arrive pas à fonder une famille. Faute de logement et vu mon salaire, je ne peux m’offrir un appartement qu’à l’âge de 50 ans à condition que je ne dépense aucun dinar tout au long de cette période », a-t-il témoigné sur Facebook.


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