Répression des marches du 20 avril en Kabylie : les partis au pouvoir gardent le silence, l’opposition continue de condamner

amazigh-drapeau

Les partis politiques réagissent différemment à la répression de la marche commémorative du 34e anniversaire du Printemps berbère du 20 avril 1980 en Kabylie.

Saïd Bouhadja, membre du bureau politique du FLN, rappelle le travail qui a été fait par le Conseil de l’amazighité sans en préciser la teneur, mais se garde de réagir sur la répression des marches. Le RND ne répond pas.

Dans l’opposition, les condamnations se poursuivent. Après le RCD et le FFS hier, Djilali Sofiane, président de Jil Jadid, constate que « le pouvoir a compris qu’il avait perdu toutes ses bases populaires ». Il s’interroge sur l’attitude du pouvoir qu’il voit comme une marque de désarroi. « Le quatrième mandat a été imposé par la force et la fraude et le Président est toujours absent, cela entraîne une sorte de désordre », conclut-il.

Ramdane Taâzibt, responsable du Parti des travailleurs (PT), tient de son côté à condamner fermement. « Une manifestation qui a lieu chaque année et qui a réuni quelque 500 manifestants, a durement été réprimée », reprend-il. « Il fallait laisser le citoyen exprimer librement ses opinions ». Le député du PT ne veut pas faire une lecture politique des événements et élude la question autour de la victoire d’Abdelaziz Bouteflika et de cette nouvelle répression. M. Taâzibt se contente de poser la question sur les raisons de la répression par les forces de sécurité.

Hier, la police avait violemment réprimé les marches de célébration du 20 avril à Tizi Ouzou et Bejaïa.

Le candidat malheureux à la présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, a « déploré » ce lundi la répression de la marche de la célébration du 20 avril à Tizi Ouzou. « La célébration du 20 avril a fait l’objet, notamment à Tizi Ouzou, d’une opération de répression que je déplore », a déclaré M. Benflis dans un communiqué. « Mes premières pensées vont aux blessés parmi les citoyens qui ont exercé un droit légitime de manifester pacifiquement », a ajouté M. Benflis. « J’ai aussi une pensée compatissante aux forces de l’ordre que le pouvoir en place instrumentalise à ses propres fins et contre ses concitoyens », a-t-il indiqué.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici