Des magistrats français ont décidé de poursuivre des ressortissants algériens accusés de massacres commis durant la décennie noire, au risque de crisper les relations entre Paris et Alger, rapporte, ce mercredi 16 avril, le quotidien français Le Parisien. Selon le journal, qui évoque un dossier sensible, le parquet de Nîmes (Sud de la France) a requis le renvoi devant la Cour d’assises du Gard « pour actes de torture et de barbarie » de deux Algériens soupçonnés d’avoir participé à des massacres pendant les années 1990.
Abdelkader et Hocine M., deux frères réfugiés à Nîmes, sont soupçonnés d’avoir appartenu aux « escadrons de la mort », une milice civile locale impliquée dans 200 disparitions inexpliquées, ajoute Le Parisien. Selon la même source, les deux frères contestent toujours les accusations.
« L’information judiciaire, ouverte en 2004, repose essentiellement sur les auditions de proches de victimes et de témoins des exactions, les autorités algériennes ayant refusé que les juges d’instruction se rendent sur place. Des témoignages néanmoins suffisamment précis pour mettre en examen les deux frères, qui nient toute implication », ajoute Le Parisien.
« L’affaire est d’autant plus embarrassante qu’elle refait surface en pleine période de réchauffement diplomatique », constate une source proche du dossier cité par Le Parisien.
