La France déconseille formellement les déplacements en Algérie

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Le ministère des Affaires étrangères français vient de mettre à jour ses « conseils aux voyageurs », ce mardi 15 avril. « Même si la situation sécuritaire s’est considérablement améliorée en Algérie depuis la fin de la « décennie noire » et si les grandes villes, et en particulier la capitale Alger, bénéficient d’un dispositif de sécurisation très développé, le pays reste exposé à la menace terroriste », écrit le ministère français sur son site Internet. Et ce, en raison à la fois « du risque terroriste régional lié en particulier à la zone sahélienne, limitrophe de l’Algérie, mais également à la situation sécuritaire qui prévaut en Libye (d’où provenaient les terroristes qui ont attaqué le site gazier d’In Amenas en janvier 2013) ainsi qu’à l’est de la Tunisie, dans la région frontalière du mont Chaâmbi, où les forces de sécurité algériennes et tunisiennes poursuivent des opérations conjointes ».

Deuxième raison invoquée par Paris, « la persistance d’un risque terroriste interne, pour l’essentiel localisé dans le quart nord-est du pays (Kabylie), et qui est principalement dirigé contre les forces de l’ordre. Ce risque terroriste est également susceptible de concerner les ressortissants et les intérêts français en Algérie », écrit le Quai d’Orsay pour qui il en résulte que « les déplacements sont formellement déconseillés à nos ressortissants dans la zone, notamment au sud et à l’est de l’Algérie. Il en découle a fortiori que tout projet de se rendre au Mali, au Niger ou en Mauritanie par voie terrestre en traversant le territoire algérien est à proscrire absolument. Les déplacements sont déconseillés dans le reste du pays, sauf raison impérative ». Seule latitude laissée aux Français par le ministère : « Les déplacements professionnels et touristiques sont possibles dans les villes d’Alger et de Tipasa, d’Oran et de Tlemcen, sous réserve de faire preuve d’une grande vigilance ».

Le Quai d’Orsay recommande aussi à ses ressortissants « de se tenir à l’écart d’éventuels rassemblements ou manifestations, notamment dans le contexte actuel de l’élection présidentielle ».


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