« Il vous a fait sortir de l’obscurité vers la lumière. C’est le miracle de cet homme ». Dans une salle de la Coupole archicomble, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président-candidat Abdelaziz Bouteflika, anime son ultime meeting en faveur d’un candidat fantomatique, absent tout au long de la campagne.
En ce dernier jour de campagne, le candidat dont « l’Algérie a absolument besoin », selon ses partisans, était absent, comme dans les autres meetings. La rumeur sur sa venue à la Coupole a couru jusqu’à ce matin. Finalement, Abdelaziz Bouteflika n’a pas participé au dernier meeting populaire organisé en sa faveur. Les nombreux jeunes ramenés de plusieurs wilayas pour assister à cette rencontre dans la capitale ne le verront pas.
« Je m’attendais à ce qu’il fasse, au moins, une petite apparition, mais rien », regrette une participante, rencontrée à la sortie du meeting. La dernière sortie des partisans de Bouteflika a finalement duré moins d’une heure. « Je ne m’attendais pas à autre chose ! », relativise son amie. En fait, le staff de Bouteflika a réussi à faire planer le doute jusqu’à la dernière minute sur la participation du Président-candidat au dernier meeting de la campagne électorale en refusant de confirmer ou d’infirmer l’éventualité de sa présence.
Sur scène, l’équipe qui sillonnait l’Algérie est au grand complet. Amar Saâdani, Amara Benyounes, Amar Ghoul, Abdelkader Bensaleh, Larbi Ould-Khelifa et Abdelmadjid Sidi Saïd ne prendront pas la parole. Un candidat resté absent tout au long de la campagne, c’est Abdelamalek Sellal qui assure, encore une fois, la promotion du candidat invisible.
