Le chef du MPA, Amara Benyounes, en campagne en France pour le compte du candidat Abdelaziz Bouteflika, a assuré, ce dimanche 6 avril, que le chef de l’État va bientôt s’exprimer, sans préciser la forme de cette intervention. « Le peuple algérien va le voir et va l’entendre. Je ne connais pas la forme qu’il va choisir, mais il va s’exprimer », a déclaré M. Benyounes, invité de la chaîne de télévision TV5.
Selon Benyounes, également ministre du Développement industriel, la santé du Président-candidat « s’améliore régulièrement et sa tête fonctionne très bien ». « C’est quelqu’un, dont les fonctions mentales fonctionnent très bien, il a un problème de rééducation fonctionnelle, il est en train de poursuivre sa rééducation, ça s’améliore de jour en jour, mais sa tête fonctionne très bien », selon des propos repris par l’AFP.
Jeudi dernier, le président Bouteflika, en recevant le secrétaire d’État John Kerry et l’Émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad, était apparu un peu affaibli, s’exprimant d’une voix à peine audible. «Vous pensez que si John Kerry avait vu un président à bout de forces, il ne le dirait pas ? », s’est demandé Benyounes qui devait animer un meeting à Paris en présence de 1 500 personnes, selon les organisateurs.
À une question sur le rôle de Saïd Bouteflika auquel la presse prête des pouvoirs exorbitants, le président du MPA a assuré que l’Algérie « n’est pas une république bananière ». « C’est un grand pays qui a des institutions démocratiquement élues, stables, sérieuses, solides, ce n’est pas le frère du Président qui va gérer l’Algérie, c’est le Président qui gère, dirige le pays », a-t-il dit. « C’est le patron, tout le monde le sait », a-t-il ajouté.
Bouteflika ne s’est pas exprimé à la Nation depuis son intervention à Sétif à la veille des législatives de 2012.
