La chronique de Hafid Derradji : le changement est une nécessité inéluctable et urgente

Hafid_Derradji

Après vous avoir invités à plusieurs reprises à laisser le mensonge, l’hypocrisie, les calomnies et les duperies; après vous avoir invités au préalable à être fidèles à votre départ, on sera, en contrepartie, fidèle à votre oubli. Nous voici aujourd’hui, réitérant notre appel à l’arrêt des fourberies que vous pratiquez au vu et au su de tout le monde, et chaque jour qui passe dans cette campagne électorale nous dévoile vos  mensonges et manigances, partisans du quatrième mandat. Avec l’utilisation de tous types de tromperies et de manigances et en refusant le changement, vous vous obstinez à conduire l’Algérie vers l’inconnu et à gérer le pays sans un véritable président; pis encore, vous vous agrippez à quelques têtes vidées de tout esprit flegmatique, et ne possédant aucun raisonnement juste ni programme qui pourrait réformer et reconstruire l’Algérie dans ce vingt et unième siècle.

Le refus du changement et la résignation conduisent l’Algérie vers l’inconnu et ne font qu’augmenter le mécontentement des Algériens, surtout, quand ils se voient appelés par les partisans du quatrième mandat, à donner leur voix à une vieille photo qui remonte à cinq ans, celle d’un homme emprisonné dans sa maison par sa maladie.

Dans une lettre adressée au peuple algérien, il explique sa candidature comme réponse aux appels du peuple. Peut-être que ces appels étaient-ils des appels lancés à Dieu pour sa guérison; ils ont été transformés par l’habilité des tambourins en des appels à candidature ! Une candidature dans laquelle dit le malade ou ceux qui parlent en son nom, contient la prescription médicale optimale pour l’Algérie, à travers le passage par une phase transitoire, dans laquelle le flambeau sera transmis (peut-être  éteint!) à la génération à venir, alors même que ces partisans du quatrième mandat, dénonçaient  jadis cette phase transitoire ! C’est comme un caméléon politique qui change de couleur en fonction des intérêts et des positions. Quand le président, lui-même, a reçu son directeur de cabinet et le ministre de sa défense, est exhibé de manière dégradante, pleine de trucage et de tricherie politique, visant à  montrer qu’il gère et décide, qu’il est apte à assumer ses responsabilités, prenant ainsi les Algériens pour des dupes ! Puis, sort le ministre- conseiller du Président, pour nous informer de ce qui est connu par tous les Algériens : le président Abdelaziz Bouteflika souffre de difficultés de mouvements, mais il est en cours de convalescence ! Sa déclaration reflète un contenu impensable, un scénario très mal conçu !

Il y a quelque temps, un ancien ministre des Affaires étrangères a dit aux médias, que la candidature de Bouteflika est un mythe et  même une blague. On nous avait dit que le Président changerait la Constitution avant les présidentielles et que son cerveau fonctionne mieux que celui de tous les Algériens, mais, la Constitution n’a pas été changée,  et le Président n’est pas guéri pour accomplir la promesse qu’il a faite à son peuple. Ainsi, il n’a pas pu montrer aux Algériens que son cerveau fonctionne mieux que celui des Algériens ! Aussi, le changement prévu de la Constitution est-il devenu la base d’un quatrième mandat, à coté de la poursuite des processus de réformes  et la lutte contre la corruption, laquelle, s’est répandue au temps de Bouteflika, comme jamais. Les tambourins et les opportunistes se sont mis à essayer de redorer l’image du Président, qui ne cesse d’être terni par l’amateurisme des politiciens, lesquels ne cessent d’essuyer insultes, désapprobations, refus et jets de pierres dans leurs rassemblements qui ne dépassent pas  quelques minutes, avant  que les orateurs ne disparaissent et que  la foule ne s’éparpille.

La machine à mensonges  fonctionne quotidiennement dans chaque rassemblement électoral, de manière répétitive et mesquine, comme on ne le voit nulle part ailleurs. Elle produit des impostures et des calomnies par ceux qui appellent à voter pour le Président candidat, qui inondent les supporteurs des équipes, les élèves et les travailleurs (présents par contraintes plutôt que de leur gré), ainsi que les quelques militants, de discours divers et de promesses mensongères dans tous les rassemblements. Ils répètent les mêmes ritournelles axées sur la réconciliation, la sécurité, la relance économique, la reprise de la place de l’Algérie parmi les autres nations, et bien sûr, les réalisations et les miracles survenus durant les quinze années de règne, sans qu’on entende la moindre proposition ou  réflexion  sur un programme ou un projet de société pour les cinq ans à venir !

Au lieu, de cela, on assiste à la multiplication des légendes et la répétition des scènes secondaires, dans lesquelles participent les professionnels de la sournoiserie, qui aspirent à rester au pouvoir pour continuer à se partager la rente, et bien entendu, berner les Algériens et les asservir.

Tous leurs efforts pour blanchir l’image du Président et pour continuer à s’accaparer le pouvoir et les richesses nationales sont en train de se retourner contre eux. Même leur tentative d’attirer des personnalités, des associations et des partis « décrédibilisés », ne leur a pas permis d’avoir plus de recevabilité et de crédibilité. Bien au contraire, ces partis sont devenus complices de cette hypocrisie, de cette trahison et la manipulation des sentiments des Algériens. La complicité de certains médias publics et privés, n’a fait qu’augmenter le mécontentement et la lassitude des Algériens, élargissant ainsi, le cercle des opposants, suite à l’alignement criant de ces médias aux groupes du quatrième mandat et des quarante voleurs. (Pour la rime, car le chiffre des voleurs est, en réalité, beaucoup plus important).

Proportionnellement à la croissance de ces supercheries  pratiquées par le groupe qui tient les ficelles du pouvoir, et qui croit qu’il domine les cerveaux des individus, croît aussi la conviction chez beaucoup d’Algériens – pour ne pas dire chez tous les Algériens – que le changement  n’est pas uniquement une nécessité inéluctable, mais, est devenu incessant et urgent. Avant que les maladies causées par leur politique de duperies et de mythomanies ne se propagent parmi les Algériens et que la réconciliation et la stabilité ne se convertissent en haine, vengeance et règlements de compte, et surement, en chaos dont on se passerait bien. La peur du changement ne nous mettra pas à l’abri du danger, mais au contraire,  cette même peur nous conduira à un danger qui pourrait mettre en péril l’ensemble de la nation et son unité, si le peuple se divise entre pro et anti quatrième mandat.

Nous réaffirmons que nous sommes avec notre patrie et nous ne nous lasserons jamais d’aspirer à un temps où l’Algérie appartiendra à tous et sera la mère de tous, non l’épouse d’un seul individu. Armés de notre patience, ne nous lassons pas d’attendre le changement qui viendra irrémédiablement.

 

 

 

 


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