Une campagne électorale inutile pour une élection ridicule

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La campagne électorale pour l’élection du 17 avril commence ce dimanche 23 mars. Durant trois semaines, les six candidats vont faire semblant de tenter de convaincre les Algériens de leur accorder leurs voix. Ils feront semblant tout en sachant que l’élection est jouée d’avance et que le résultat sera sans surprise : le 17 avril, Abdelaziz Bouteflika sera réélu à la tête de l’Algérie pour un quatrième mandat de cinq ans.

Trois ans après le Printemps arabe, l’Algérie fait du surplace. Les promesses de réformes démocratiques n’ont pas été concrétisées. Depuis quelques semaines, les luttes au sommet de l’État sont un facteur supplémentaire d’angoisse pour les Algériens, qui voient ainsi leur avenir et celui de leurs enfants se jouer entre des hommes qui ont lamentablement échoué dans la conduite des affaires du pays. Dans ce contexte, le retour aux affaires d’Ahmed Ouyahia et d’Abdelaziz Belkhadem n’augure rien de bon.

À l’étranger, un mois après l’officialisation de la candidature du président Bouteflika, l’Algérie continue d’être un sujet de moqueries dans les médias et d’interrogations des responsables politiques. Comment un président qui arrive à peine à bouger et prononcer quelques mots d’une voix inaudible peut-il aspirer à gouverner un pays peuplé essentiellement de jeunes dans un contexte régional et mondial complexe ? Durant les trois semaines de campagne, le staff de campagne du président Bouteflika va tenter d’apporter quelques réponses à cette question. Il aura beaucoup de mal à convaincre.

 


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