À la veille du lancement de la campagne électorale : la sécurité, principale préoccupation des habitants de Ghardaïa

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La campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril commence, dimanche 23 mars, dans un contexte tendu à Ghardaïa où les habitants sont préoccupés par l’insécurité et la hantise du retour des affrontements entre Arabes et Mozabites.

« Nous avons des centaines de familles et de commerçants dont les maisons et magasins ont été incendiés. Pour la société mozabite, l’élection présidentielle est un non-événement pour le moment », lâche, ce samedi 22 mars, Khodir Babaz, membre du Comité de coordination et de suivi des événements à Ghardaïa. À la veille du lancement de la campagne électorale dimanche, les habitants de cette wilaya meurtrie par de violents affrontements pensent à leur sécurité, selon lui.

« Nous avons demandé aux commerçants de rouvrir leurs magasins mais près de 50% d’entre eux n’ont pas répondu à l’appel. Ils ont toujours peur », dit-il avant d’ajouter : « Il est impossible que les gens pensent à l’élection même s’il y a un retour au calme depuis 72 heures. Et puis l’absence totale des services de sécurité dans certains endroits peut favoriser le retour des affrontements ».

Même son de cloche au sein de la communauté arabe. « Je ne sais pas si les gens se sentent concernés par la campagne électorale. Ils sont plutôt occupés à panser leurs plaies toujours ouvertes », estime Bouamer Bouhafs, notable arabe de Ghardaïa. « J’espère que les choses vont rentrer dans l’ordre dans le  courant de la deuxième semaine pour que la campagne se déroule dans des conditions acceptables », ajoute-t-il.

Le staff du candidat Ali Benflis a prévu l’organisation d’un meeting, vendredi 28 mars, dans cette wilaya et celui du candidat Abdelaziz Bouteflika a programmé trois rencontres, dimanche 30 mars, à Ghardaïa, Metlili et Berriane. Elles seront animées par Abdelaziz Belkhadem

 


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