Plus que quelques heures nous séparent de la désignation du pays organisateur de la CAN 2017 en remplacement de la Libye qui s’est désistée pour les raisons que l’on sait. Le Comité Exécutif de la CAF se réunira à cet effet demain, mercredi, au Caire pour élire l’heureux élu qui sera connu vers les coups de 14h.
Quatre pays sont en lice : l’Algérie, le Ghana, le Gabon et l’Égypte qui pourrait néanmoins se retirer de la course. C’est du moins ce qu’on laisse entendre du côté de la Fédération égyptienne. Auquel cas, ce serait un atout supplémentaire pour l’Algérie qui bénéficierait alors d’une voix supplémentaire. Il faut savoir que la lutte s’annonce serrée notamment entre l’Algérie et le Gabon.
Le renoncement de Raouraoua
Le travail des coulisses a commencé depuis des mois. On dit que si Mohamed Raouraoua a renoncé à sa qualité de membre du Comité exécutif de la FIFA, c’est justement pour rallier certains de ses concurrents à la cause de l’Algérie. Un deal secret en somme, car dans ce milieu, comme dans beaucoup d’autres d’ailleurs, on n’obtient rien sans rien. Depuis, le Président de la FAF agit en catimini, soutenu par les pouvoirs publics qui veulent absolument que la prochaine CAN se déroule ici. Ils y ont mis les moyens avec la construction de deux nouveaux stades (Oran et Baraki), en plus de la réhabilitation et la modernisation du 5-Juillet. Des arguments solides, d’autant que l’Algérie n’a pas organisé la CAN depuis 1990. Autant dire une éternité. Est-ce suffisant pour rafler la mise ?
La sortie médiatique de Berraf
À un moment on a cru que c’était perdu, ce qui a poussé le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf à sortir de sa réserve pour faire une déclaration fracassante dans laquelle il a révélé que « c’est le Gabon qui organisera cette compétition ». Une manière aussi d’exercer une pression sur la CAF. Puis, il y a eu la visite à Alger d’Issa Hayatou à l’occasion du match de Supercoupe africaine entre l’ESS et le Ahly. Accueilli comme un président d’État, l’homme fort de la CAF au départ hostile à l’Algérie a quelque peu changé d’avis, notamment après avoir été reçu par le premier ministre. Du coup, les chances algériennes d’obtenir l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations ont augmenté considérablement, au point où certaine presse l’a annoncé comme acquis. Mais en réalité, les jeux ne sont pas encore faits.
Orange peut brouiller les cartes algériennes
D’autres lobbys tentent d’ influencer la décision du Comité Exécutif de la CAF. L’on pense notamment à l’opérateur Orange, principal sponsor de la compétition qui n’a pas pignon sur rue chez nous. Il n’a aucun intérêt à ce que notre pays abrite le tournoi. Cependant, le dossier algérien est de loin le plus complet. Cinq des 15 membres votants lui seraient déjà favorables. Il s’agit des représentants de la Tunisie, du Soudan, du Mali, de Madagascar, ainsi que celui du Tchad. Reste à convaincre d’autres pour avoir la majorité. C’est pour cette raison que le ministre des Sports, Mohamed Tahmi et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua sont à pied d’œuvre au Caire depuis ce lundi.
Renouer enfin avec le succès
Si les Algériens tiennent absolument à organiser la CAN, c’est parce qu’ils se sont rendu compte qu’il leur sera très difficile de la remporter ailleurs que chez eux. S’ils ratent celle de 2017, ils devront alors attendre celle… de 2025.