Cafouillage autour de la révision de la Constitution

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Deux chefs de partis, l’un de l’opposition Louiza Hanoune, Secrétaire générale du parti des travailleurs et Amar Ghoul, ministre des Transports et président de TAJ, ont évoqué ce weekend le projet de révision de la Constitution.

La Première a appelé à choisir le référendum pour réviser la loi fondamentale. Amar Ghoul a lancé une énième invitation aux partis d’opposition pour « l’enrichissement » du projet. Il laisse ainsi entendre que la révision constitutionnelle n’aura pas lieu durant le mois d’avril.

Pourtant Amar Saadani, chef du FLN, avait annoncé une révision de la Constitution en avril. Des rumeurs relayées par la presse la semaine dernière, affirment qu’une copie de la mouture finale de la Constitution était déjà au Parlement et que son adoption était bel et bien programmée.

Qui croire ? Comment interpréter la sortie simultanée de deux responsables de partis au service du pouvoir -Hanoune et Ghoul- autour d’une initiative aux contours encore flous ? Pourquoi chercher à impliquer l’opposition dans ce projet sans importance alors qu’elle est exclue de toutes les autres décisions importantes ?

En réalité, la révision de la Constitution n’est pas une revendication de l’opposition ni de la population mais celle de cercles de pouvoirs qui veulent préparer la succession à la présidence de la République. L’opposition revendique plus de libertés publiques, moins de répression, une ouverture réelle du champ audiovisuelle, un débat ouvert et serein sur des questions qui engagent l’avenir du pays – comme le gaz de schiste – et une véritable mise sur les rails de l’économie nationale.

En somme, les déclarations autour de la révision de la Constitution relèvent d’un débat interne entre les cercles du pouvoir et l’appel de Ghoul à l’opposition n’est q’une manière de brouiller davantage les choses.


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