La situation chaotique qui s’est installée au Yémen a franchi un nouveau palier. L’Arabie Saoudite a lancé ce jeudi 26 mars une offensive militaire contre les rebelles chiites Houthis, rapporte Le Monde. L’offensive intervient en réponse à l’appel à l’aide lancé la veille par le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui avait demandé « une intervention militaire urgente ».
L’armée saoudienne a mené des raids aériens durant la nuit sur la ville de Sanaa, sous contrôle Houthi, qui auraient fait au moins treize morts civils. Les Saoudiens, qui ont mobilisé 150 000 soldats et 10 avions de combat, ne sont pas l’unique pays à répondre à l’appel du président du Yémen. Ils sont rejoints par les pays du golfe (Émirats Arabes Unis, Bahrein, le Koweit, le Qatar) ainsi que par des alliés de l’Arabie Saoudite comme l’Egypte, la Jordanie, le Pakistan et le Maroc, selon l’agence saoudienne Spa. Les États-Unis, alliés du président yéménite dans sa lutte contre Al-Qaida dans la Péninsule Arabique (AQPA), ont pour leur part annoncé qu’ils apporteraient un soutien « en logistique et en renseignement » à cette coalition.
L’Iran, proche des rebelles chiites et accusé par l’Arabie Saoudite de soutenir ces derniers, a quant à lui condamné l’intervention et dénoncé « une démarche dangereuse (…) violant les responsabilités internationales et la souveraineté nationale. »
