Petit à petit, la Fédération algérienne de football tisse la toile de sa nouvelle politique médicale dont elle veut faire un instrument au service de la performance. L’instance fédérale a saisi l’opportunité de renouvellement du partenariat avec Aspetar (Qatar) pour confirmer que le projet de création d’un Centre médical du football national cheminait.
« Les études relatives au projet avancent et sont à un stade très avancé », a précisé le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, mercredi à Doha, à l’issue du renouvellement de l’accord avec l’institution médicale qatarienne.
Le centre médical du football algérien jouxtera le Centre technique national de Sidi Moussa. Inspiré des modèles les plus en vogue dans le domaine de la médecine du sport, il devrait constituer la pierre angulaire de la stratégie médicale du football algérien.
Une fois inauguré, le centre sera la première entité médicale entièrement dédiée au football national. Depuis l’indépendance, les équipes nationales et les clubs étaient pris en charge dans les structures hospitalières généralistes et au niveau de l’ex-Centre national de la médecine du sport.
Des démarches seront entreprises dans les prochains mois pour dégager l’assiette foncière nécessaire à la réalisation du projet, lancer les études techniques préalables aux travaux. La réalisation du projet sera financée par la FAF et devrait bénéficier du concours de l’État. Aucune indication supplémentaire n’a été donnée à ce sujet par le président de la FAF.
Plusieurs opérations sont prévues par la FAF dans le registre médical. Un séminaire des médecins des clubs est annoncé prochainement. La FAF devrait également profiter d’une opération initiée par la FIFA au profit des médecins exerçant dans le football. Dans ce cadre, des stages devraient avoir lieu qui seront sanctionnés par un diplôme de reconnaissance signé par la Fédération internationale.
Le renouvellement du partenariat avec Aspetar coïncide avec le séjour de l’équipe algérienne de football à Doha. Les Verts disputeront, jeudi, une première rencontre contre le Qatar, suivie d’une seconde contre Oman.
Conclu pour la première fois en 2010 à l’occasion du Mondial sud-africain, le partenariat avec Aspetar a été – depuis – constamment renouvelé. Au terme de cet accord, l’institution médicale qatarie s’engage à assurer une somme de services au profit de l’équipe algérienne. Entre autres prestations médicales prévues, la prise en charge de bilans médicaux exhaustifs et poussés au profit de l’ensemble des sélections algériennes.
Expertise prévue par le partenariat, l’équipe algérienne de football a bénéficié du détachement d’une équipe médicale d’Aspetar durant les éliminatoires et les phases finales des Coupes du monde 2010 et 2014.
Le directeur des opérations à Aspetar, Ibrahim Derouiche, s’est réjoui – au nom de son institution – du renouvellement du partenariat avec la FAF. « Nous sommes heureux de prolonger notre partenariat pour la cinquième année consécutive. Nous profitons de cette opportunité pour confirmer notre engagement de mettre à la disposition de la Fédération algérienne et de l’équipe nationale l’expertise et les moyens de notre établissement ».
Depuis 2010, la structure a accueilli à intervalles réguliers des joueurs de la sélection algérienne. « Nous avons accueilli neuf joueurs avant le mondial sud-africain, précise le responsable des relations médicales internationales d’Aspetar, le Dr franco-algérien Hakim Chalabi. Depuis, une dizaine d’éléments de la sélection algérienne ont profité des prestations de l’établissement ».
Les responsables d’Aspetar font valoir les résultats de ce partenariat et en brossent un bilan concluant, « en témoigne la santé de l’équipe algérienne durant le mondial brésilien », précise le docteur Chalabi qui se réjouit de « zéro blessé grave », avant et durant la compétition.
