Amnesty International dénonce les discriminations contre les musulmans en France

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Dans le rapport annuel publié ce mercredi 25 février, Amnesty International (AI) revient sur trois cas de bavures policières en France. Parmi eux, celui d’Ali Ziri. Ce retraité algérien de 69 ans, au moment des faits, a fait l’objet d’une interpellation musclée de la part de la police d’Argenteuil (région parisienne) le 9 juin 2009. La victime et son ami circulaient en voiture quand la police est intervenue pour effectuer un contrôle d’alcoolémie. S’en suivent des coups, des « injures racistes » et des mesures humiliantes lors de la garde à vue. Dans le coma, Ali Ziri décèdera le lendemain à l’hôpital.

Le vieil homme « était revenu en France, où il avait vécu et travaillé pendant plus de quarante ans […] pour faire des achats destinés au mariage de son fils en Algérie » rappelle AI. Depuis 2009, l’affaire a été portée devant plusieurs tribunaux pour finalement aboutir sur un non-lieu en 2012 confirmé le 12 décembre 2014 par la cour d’appel de Rennes.

Un documentaire en préparation

Luc Decaster, réalisateur indépendant a pris en main l’affaire dans le but de réaliser un documentaire mais le financement manque cruellement. Intitulé Qui a tué Ali Ziri ?, le film de 90 minutes reprend le combat de membres de la société civile qui refusent les décisions successives de la justice.

Le tournage est terminé mais le film nécessite encore 15 000 euros pour la post-production et la sortie. Un projet a d’ailleurs été lancé sur le site de Crowfunding KissKissBankBank et a récolté à ce jour 6000 euros sur la somme nécessaire.

Discriminations contre les musulmans

Dans son rapport, Amnesty International consacre également un paragraphe aux discriminations contre les musulmanes : « Deux décisions de justice rendues au cours de l’année n’ont pas respecté le droit des musulmanes à la liberté d’expression, de religion et de croyance, ainsi qu’à la non-discrimination ».

L’ONG évoque notamment l’affaire d’une crèche privée ayant licenciée une employée car elle portait le foulard.


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