« Français de souche » : Hollande provoque une nouvelle polémique au dîner du CRIF

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Le dîner annuel organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) ne sera pas passé inaperçu. Déjà confronté à la polémique provoquée par les propos du président de l’organisation Roger Cukierman lundi sur les jeunes musulmans, cette fois c’est l’expression utilisée par François Hollande qui passe mal. Le président français a employé les termes « Français de souche » lors de son discours, en évoquant la profanation d’un cimetière juif par des adolescents.

Hollande dénonce l’antisémitisme

Usant de mots forts, le président français s’est employé à condamner l’antisémitisme en le qualifiant de « lèpre ». Mais il ne s’attendait surement pas à provoquer une nouvelle controverse en décrivant les lycéens qui ont profané un cimetière juif comme étant « des Français de souche ». En France, l’usage de ces termes est jugé « maladroit » puisque ces mots sont souvent utilisés par les réseaux identitaires et d’extrême-droite.

Si pour certains, cette expression donne indirectement un caractère racial aux actes dénoncés par Hollande, pour d’autres il n’en est rien. Bruno Le Roux, député socialiste, explique sur BFMTV que la polémique n’a pas lieu d’être, «Il reprend cette expression pour dire que l’on ne peut pas stigmatiser une communauté, la communauté musulmane ». Pour autant, si le but du président français est d’empêcher la stigmatisation des musulmans de France, celui-ci n’a pas condamné les propos de Cukierman, tenus lundi matin.

Les jeunes musulmans, tous des terroristes ?

La veille du dîner, Roger Cukierman, président de l’instance juive mettait en faute  la jeunesse musulmane française en estimant que «toutes les violences antisémites sont commises par des jeunes musulmans». Des propos qui avaient poussé le Conseil Français du Culte Musulman à boycotter le dîner auquel se sont pressés 700 personnes.

Cukierman n’est pourtant pas revenu sur ses déclarations, même s’il a tenté d’apaiser la polémique en indiquant espérer que le dialogue serait « rapidement rétabli » avec les musulmans.

La surmédiatisation et l’ampleur des attaques terroristes qui ont frappé la France en ce début d’année, favorisent les amalgames. Pourtant le journal français Le Nouvel Obs rappelle que seulement « 1% des terroristes en France sont islamistes » et indique que depuis 2000, les attaques terroristes sur le sol européen sont en nette diminution.


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