Treize milliards de dollars pour relancer l’industrie publique

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Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb a officialisé, lundi 23 février, le plan de restructuration du Secteur public marchand industriel (SPMI), annoncé en aout 2014. Ce programme inclut un « plan de développement » et de « réactivation » des Entreprises publiques économiques (EPE) doté d’un budget de 13 milliards de dollars.

Ce qui va changer : 12 groupes industriels

Le gouvernement procède donc à une redistribution des cartes au niveau du secteur industriel national, avec des fusion-absorptions d’entreprises existantes et à la transformation des statuts de ces entités en sociétés commerciales, désormais « régies exclusivement par le Code de Commerce », selon un communiqué du ministère de l’Industrie.

L’État rassemble les entreprises activant dans les mêmes secteurs dans 12 groupes industriels, organisés en Société par action (SPA) contre 15 auparavant, sans compter les EPE non-affiliées.

À l’heure actuelle, le SMPI génère 391 milliards de dinars de chiffre d’affaires, 160 milliards de DA de valeur ajoutée (chiffres 2014) et comptait 110 000 salariés à fin 2014.

Les secteurs d’activité, jugés prioritaires, sont les suivants : les agro-industries (41 filiales), les industries chimiques (22), les équipements électriques, électroménagers et électroniques (19), les industries locales (68), la mécanique (44), métallurgiques et sidérurgiques (64), le groupe textiles et cuirs (49 filiales).

Par ailleurs, la SNVI se transforme en groupe, après absorption de l’EPE Ferrovial et ses filiales. Cinq autres groupes demeures inchangés, à savoir GICA (ciments), Saidal (médicaments), la SNTA (tabac) et le groupe Manal (mines).

D’après le département de Bouchouareb, le plan de 13 milliards de dollars prévoit « la réhabilitation, la modernisation et la relance des unités de production, et la mise à niveau des EPE aux plans développement organisationnel, managérial, ressources humaines et capacités en matières commerciales et de distribution », détaille le communiqué.

Une exigence de résultats

En échange de cette bouée de sauvetage, le gouvernement insiste sur « l’impératif de rentabiliser financièrement les fonds publics investis », toujours selon la même source.

Les nouveaux groupes industriels sont amenés à contribuer à l’essor des exportations de l’Algérie « par l’extension de ses marchés et activités à l’international », lit-on dans le communiqué.

Cette « nouvelle approche » vise à atteindre une croissance hors hydrocarbures de 7% à l’horizon 2019, précise le communiqué.


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