In Salah : pourquoi le gouvernement peine à trouver la bonne méthode

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Distribuer des lots de terrains. C’est l’autre volet du plan gouvernemental pour endiguer la colère sociale à Ghardaïa. Ce dimanche, le ministre de l’Habitat Abdelmadjid Tebboune était dans cette wilaya, en proie à des violences récurrentes depuis plusieurs mois.

Sur place, le ministre a annoncé la décision du gouvernement d’initier un programme additionnel de 4500 lots de terrains. « Le programme initial comportait 30.000 parcelles destinées à l’auto-construction, à travers l’ensemble des communes de la wilaya de Ghardaïa. A la demande des citoyens, le gouvernement a engagé un programme additionnel qui devrait couvrir les besoins exprimés dans toute la région », précise à TSA Wahid Temar, directeur général de l’urbanisme.

Ce déplacement prend une forte connotation politique. Abdelmadjid Tebboune est parti confirmer les engagements pris par le gouvernement envers cette région, notamment dans le chapitre social. Dès le début de la crise, les autorités avaient opté au départ pour le tout sécuritaire. Aujourd’hui, les choses ont changé, précise à TSA un collaborateur de M. Tebboune. «Le ministre a eu une réunion avec les représentants de la société civile. La discussion s’est déroulée dans le calme »,  précise-t-il.

Le 24 février, à In Salah comme dans plusieurs wilayas du sud, des manifestations sont programmées pour dire non à l’exploitation du gaz de schiste. Le conflit dure depuis près de deux mois. Les deux parties campent sur leur position. Le gouvernement n’est pas prêt à céder sur la question du gaz de schiste. Mais contrairement à Ghardaïa, il aura du mal à calmer la population en proposant autre chose.

L’unique revendication des habitants d’In Salah, une région riche en ressources mais très pauvre en infrastructures, est l’arrêt immédiat des travaux d’exploration du gaz de schiste. Ce qui complique la mission du gouvernement, habitué à acheter la paix en distribuant la rente. A In Salah, la population a mis entre parenthèses son marasme social pour s’unir autour d’un seul mot d’ordre. Une situation inédite pour le gouvernement.


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