ENTRETIEN. Anne Gravoin, épouse de Manuel Valls : « C’est un honneur de commencer par l’Algérie »

anna Gravoin

Anne Gravoin, épouse du premier ministre français, Manuel Valls, est actuellement à Alger dans le cadre de la tournée au Maghreb de son orchestre l’« Alma Chamber Orchestra ». La formation composée de plus de cinquante musiciens est arrivée en début d’après-midi à Alger pour un concert unique donné ce soir. Elle a accepté de répondre aux questions de TSA. Entretien

Vous entamez une tournée maghrébine avec pour première date Alger. Pourquoi avoir choisi l’Algérie comme première étape ? 

Parce que je pense que c’est important. C’est la première fois qu’un orchestre français vient jouer en Algérie depuis très longtemps et pour nous c’est un honneur de commencer par l’Algérie.

C’est votre première visite en Algérie, vos impressions ?

Effectivement, c’est ma première visite. Nous avons eu un accueil très chaleureux et puis cette vue sur la baie d’Alger est magnifique.

Qu’attendez-vous du public algérien ?

On attend qu’il soit heureux, on va tout faire pour leur donner du plaisir et du bonheur ce soir.

Est-ce que vous envisagez d’autres dates, éventuellement dans le cadre d’un nouveau concert ?

Un jour on sera peut-être réinvité et ce sera avec grand plaisir. Pour l’instant, non, nous faisons une tournée vraiment en Afrique du Nord. Nous serons à Rabat puis Tunis.

Est-ce que vous envisageriez un partenariat avec des artistes algériens, l’Orchestre Symphonique National par exemple ?

Pourquoi pas, il y a une petite surprise à la fin du concert d’ailleurs…

Le programme joué en Algérie diffère légèrement de celui qui sera joué chez nos voisins… 

Tout à fait. On voulait faire deux programmes un peu différents. Ici, on commencera par l’ouverture d’Egmont (Beethoven), ensuite un concerto pour piano de Ravel avec le merveilleux Denis Pascal et la Symphonie numéro 4, l’italienne de Mendelssohn.

L’Alma Chamber Orchestra regroupe plusieurs nationalités. La diversité de la troupe, c’est un symbole, un message que vous souhaiteriez faire passer ?

Oui c’est surtout un message de paix. L’orchestre a été créé et construit autour de ce message, de cette image de la paix. On est le seul orchestre au monde à porter la paix, on espère en tout cas. Grâce à la musique, qui est un art universel, qui est compréhensible par tout le monde… Tout le monde peut écouter la musique, c’est la langue la plus universelle qui soit. Justement en portant ce message de paix, sous cette forme-là, je pense que c’est important pour nous et j’espère que ce sera reçu par le public.

En parlant de paix, diversité et échange culturel… On a eu récemment une actualité plutôt triste avec les décès d’Assia Djebar et Roger Hanin. Pensez-vous que le rapprochement entre nos deux pays peut intervenir par la culture ?

Certainement. Je crois que les relations sont excellentes entre la France et l’Algérie. Et puis le fait que Roger Hanin ait voulu être enterré ici est un signe. C’est un message fort.  

En préparant cette interview, vous avez indiqué ne pas vouloir parler de politique. Pas de réaction à la polémique Roland Dumas ?

Rien de personnel. Je suis là uniquement pour mon orchestre, pour le message que l’on a à transmettre donc je ne répondrai à aucune question personnelle.


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