Fraudes, évasions fiscales… Symptômes de la faillite du système en place

devises

Retour à la case départ après le démenti de la banque d’AGB quant à son implication dans l’affaire de transfert illégal de 400 millions d’euros vers l’étranger. Les spéculations quant à l’identité de la banque impliquée continuent, aucune information sur le sujet ne circule pour l’instant sur le nom de la banque ou celui des importateurs impliqués.

Bureaucratie

Aussi important est-il de connaître le nom de la banque impliquée de cette fraude et de la mettre face à ses responsabilités, la priorité absolue devrait être de casser ou réformer le système en place qui favorise la fraude et l’évasion fiscale. Nous vivons dans une Algérie où les douanes installent des barrages à la sortie des marchés illicites pour contrôler les acheteurs alors que les vendeurs bien installés prospèrent en toute impunité.

Les autorités chargées de repérer les fraudes sont cloisonnées bureaucratiquement : l’inspection des impôts et les douanes sont sous la tutelle du ministère des Finances, tandis que le Centre national du registre du commerce est sous la tutelle du ministère du Commerce. Une situation qui entraîne inévitablement des problèmes de circulation de l’information entre les agences.

Opacité

Le rôle des banques dans les fraudes est régulièrement pointé du doigt par les autorités, à tort ou à raison d’ailleurs. Les banques ont certes un rôle à jouer dans le repérage des activités irrégulières et frauduleuses, mais à charge aux autorités de donner aux banques tous les moyens pour contrôler de façon optimale les opérations. Comme l’accès au fichier des fraudeurs, la publication sur internet des comptes sociaux des entreprises, l’informatisation des services des impôts, du registre de commerce, pour faciliter les contrôles et traquer les fraudeurs qui prospèrent grâce à la complicité des bureaucrates de l’administration et à l’opacité dans laquelle baigne l’économie nationale.

Le modèle en place offre une plateforme idéale pour encourager la fraude et l’évasion fiscale. L’État fixe l’allocation touristique à 130 euros par an pour chaque Algérien, laisse se développer le marché noir des devises, pousse les opérateurs à transférer des devises vers l’étranger pour mettre à l’abri leur argent…


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