Pénurie de carburants : Naftal, symbole du mépris des clients

Pénurie de carburants

La pénurie de carburants dans l’est du pays continue. Les villes de Batna, Biskra, Bordj Bou Arreridj, El Eulma, Sétif et surtout Béjaïa sont presque totalement dépourvues de carburants. La situation dure depuis plusieurs jours voire plusieurs semaines dans certaines régions. Les automobilistes sont contraints d’attendre plusieurs heures devant les stations-service pour faire le plein.

La raison plus ou moins officielle évoquée pour justifier la pénurie serait le mauvais temps qui s’est abattu sur les régions portuaires censées recevoir les cargaisons de carburants. L’Algérie, malgré son statut de producteur de pétrole, continue en effet d’importer la totalité de son carburant. L’argument du mauvais temps, s’il était valable à un moment, ne l’est évidemment plus maintenant que le ciel s’est éclairci sur les côtes. Les problèmes de pénuries de carburants ne sont de toute façon pas ponctuels, mais structurels. En plus de la qualité médiocre de ses carburants, Naftal, monopole public, ne semble pas ou plus, être en mesure de couvrir la demande en carburants.

Au-delà des pénuries, c’est surtout le manque de communication de la filiale de Sonatrach qui irrite les populations affectées par l’absence de carburant. Naftal ne prend aucune initiative d’expliquer aux citoyens la situation, et a refusé de répondre aux nombreuses sollicitations de TSA.

La stratégie de communication de Naftal consisterait donc à s’emmurer dans le silence. La filiale de Sonatrach envoie ainsi le signal clair qu’elle méprise ses clients. Des clients de toute façon condamnés à s’approvisionner chez Naftal, fort de son monopole.


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