« L’eau exploitée pour l’extraction du gaz de schiste est recyclable jusqu’à 50 ou 60 % », a affirmé ce mercredi 11 février, Hocine Necib, le ministre des Ressources en eaux. Ce dernier a également rassuré que son département ministériel travaille conjointement avec le ministère de l’Énergie, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III.
« Il y a des règles à appliquer dans la réalisation des projets, qu’il s’agisse de gaz conventionnel ou non-conventionnel. Nous avons une agence nationale des ressources hydrauliques qui suit, contrôle et évalue tous les aquifères du pays ». Selon le ministre : « Il n’y a aucun danger ».
« Des mesures de rationalisation et non d’austérité »
Le ministre a refusé de parler de mesures d’austérité en raison de la chute des prix du pétrole. «Je refuse un peu ce concept. Nous sommes dans une situation qui recommande un plus de rationalisation dans la dépense publique. Nous ne sommes pas dans une situation d’austérité», souligne-t-il.
«En ce qui concerne mon secteur, tous les projets qui ont une dimension sociale ne seront pas touchés. Par contre, quelques projets de réalisation de stations d’épuration seront décalés et pas annulés», poursuit le ministre des ressources en eaux.
« La priorité est accordée au sud et aux hauts plateaux »
Selon le ministre, la priorité de son département est accordée actuellement au Sud et aux Hauts plateaux. « Nous avons mobilisé 1000 milliards de dinars pour ces deux régions qui constituent une priorité pour nous», déclare-t-il, en précisant que « ce budget sera réparti sur les Hauts plateaux et le Sud afin de réaliser respectivement 240 projets à 600 milliards de dinars, et environ mille projets dont le budget est estimé à 400 milliards de dinars ». Concernant les types de projet, le ministre a affirmé que « la sécurisation de l’eau potable et le développement agricole sont à la tête de la liste des priorités ».
L’augmentation des tarifs n’est pas à l’ordre du jour
Hocine Necib a rassuré que la révision des prix de l’eau n’est pas à l’ordre du jour. «L’augmentation des tarifs de l’eau potable n’est pas dans l’agenda du gouvernement », annonce-t-il.
Les prix sont toujours subventionnés, selon le ministre. « Le mètre cube coûte à l’Etat plus de 40 DA alors que les citoyens le payent à 6DA. Les industriels quant à eux le payent selon le coefficient de leur région ».
Le ministre a également évoqué le sujet des créances qui sont estimées à « 45 milliards de dinars ». «Nous sommes en train de mener un travail de sensibilisation avec l’Algérienne des Eaux. Nous faisons même des échéanciers pour que le budget du citoyen ne soit pas très affecté par cette dépense », explique le ministre.
