Neuf militants condamnés à la prison ferme à Laghouat (Actualisé)

prison1

Neuf militants des droits des chômeurs ont été condamnés, ce mercredi 11 février, à la prison ferme par le Tribunal de Laghouat, a-t-on appris de l’un de leurs avocats maître Noureddine Ahmine.

Huit personnes, qui militent aussi pour défendre les droits de l’homme, ont été condamnés à 12 mois de prison dont six mois fermes pour « attroupement » et « pressions visant à influencer les décisions des magistrats », selon maître Ahmine.

Ces huit personnes avaient été arrêtées le 28 janvier suite à un rassemblement de solidarité avec un autre militant du Comité national pour la défense des droits des chômeurs, Mohamed Rag, accusé de violence contre la force publique.

Arrêté le 22 janvier, M. Rag a été condamné, aujourd’hui, à 18 mois de prison ferme, selon notre interlocuteur.

Mardi, des ONG internationales dont la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (Fidh) avaient demandé aux autorités algériennes de « libérer de manière immédiate et inconditionnelle » les neufs militants poursuivis en justice dans le simple but de « sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme ».

La LADDH va saisir l’ONU

La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, aile de Me Benissad, a décidé de saisir officiellement, dans les prochains jours, le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, après la condamnation à Laghouat, des membres du comité de défense des droits des chômeurs, indique un communiqué de cette ONG. «La LADDH s’interroge sur les tenants et les aboutissants de cette campagne de répression policière et judiciaire, qui s’abat sur des militants pacifistes dans le contexte particulier que connait la région du Sud algérien », écrit l’ONG qui ajoute qu’elle reste mobilisée pour « défendre ces militants et leurs proches ».

Selon la LADDH, en dépit de la ratification par l’Algérie du pacte international relatif aux droits civils et politiques en 1989, la liberté de manifestation demeure en danger en Algérie.


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici