École algérienne : le constat accablant de l’ONU

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Le rapporteur spécial onusien sur le droit à l’éducation du Conseil des droits de l’Homme, Kishore Singh, a estimé, ce mardi 3 février, que le gouvernement algérien doit « répondre de toute urgence à l’impératif de la qualité de l’éducation ».

« C’est la qualité de l’éducation qui est le plus grand défi de l’Algérie dans ce domaine. Le gouvernement doit, en effet, répondre de toute urgence à l’impératif de la qualité de l’éducation. Cela nécessite une refonte de la pertinence et de la qualité de l’enseignement », a indiqué Singh lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de sa mission en Algérie de près d’une semaine (27 janvier-3 février).

Tout en recommandant de « rehausser » le niveau d’acquisition scolaire, l’expert indépendant onusien préconise « l’amélioration de la formation des enseignants, (…) pour transmettre les valeurs de droits de l’Homme et de citoyenneté démocratique », selon des propos cités par l’APS.

Il recommande également de « trouver des solutions aux problèmes de l’abandon scolaire, du redoublement et de la surcharge dans les écoles » et estime que des « réformes doivent être engagées afin que l’accès des enfants les plus vulnérables à l’éducation soit amélioré », précisant que cela est « urgent » notamment pour les enfants porteurs d’handicap.

Le rapporteur a par ailleurs estimé qu’il serait « important » d’élaborer une loi qui remplacerait le décret exécutif du 24 mars 2004 fixant les conditions de création, d’ouverture et de contrôle des établissements privés d’éducation et d’enseignement. « L’objectif primordial étant de réglementer l’éducation privée et de sauvegarder l’éducation comme un bien public », a-t-il dit.

Par ailleurs, selon l’AFP, Kishore Singh a plaidé pour que l’enseignement du Tamazight puisse recevoir un traitement plus équitable.


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