Initiative de dialogue avec le pouvoir du MSP : les réactions des membres de la CNLTD

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La CNLTD tiendra dimanche 1er février une réunion durant laquelle le MSP expliquera sa nouvelle initiative politique visant à dialoguer avec le pouvoir. « Il y a une certaine confiance entre nous. Une réunion des membres de la CNLTD est prévue demain dimanche. Nous allons expliquer notre point de vue », a assuré, Abderrezak Mokri, président du MSP dans un entretien accordé à TSA. Mais déjà, le parti islamiste peut compter sur la compréhension des autres membres de la CNLTD dont il fait partie.

Jil Jadid n’est pas contre 

«J’imagine que demain, à l’occasion de la rencontre, le président (du MSP) va expliciter sa proposition mais on n’est pas là pour se demander des comptes », indique Sofiane Djilali, président de Jil Jadid. « Dans l’entretien (publié par TSA, ndlr), il dit clairement qu’il refuse de participer au gouvernement, qu’il ne fait que prolonger l’action de la CNLTD et de relancer le pouvoir sur la base des positions de la CNLTD », ajoute notre interlocuteur.

Pour lui, « l’essentiel » est d’être « d’accord sur les mêmes exigences et sur les mêmes positions de fond, qui sont déclinées dans la plateforme pour les libertés et la transition démocratique, issue de la conférence de Zéralda ». Pour ce qui est des méthodes adoptées par chaque membre, il est normal « qu’il y ait des nuances ». « C’était d’accord dès le départ et c’est naturel. Nous ne formons pas un parti unique (à la CNLTD, ndlr) », souligne-t-il.

Ennahda comprend

Même son de cloche chez Ennahda. « Nous allons parler du sujet comme on parlera des autres sujets. Les partis politiques membres de la CNLTD ou de l’instance sont indépendants », avance Mohamed Douibi, Secrétaire général d’Ennahda. « Nous sommes d’accord sur la plateforme pour les libertés et la transition démocratique, nous ne constituons pas un parti unique », explique M. Douibi qui rappelle que le président du MSP a déclaré « que ces discussions ne sont pas une alternative à la coordination » et qu’il « avait bien expliqué l’objectif ».

Djaballah sceptique

Abdellah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD), n’a pas pris connaissance du discours du président du MSP mais semble sceptique quant à la réponse du pouvoir. « Je ne pense pas que le pouvoir réagira positivement à l’effort consenti par l’opposition », dit-il avant d’ajouter : « Je ne pense pas que le pouvoir serait sincère dans ce qu’il pourrait prétendre en matière de dialogue. Donc, nous restons attachés à notre proposition parce qu’elle est dans l’intérêt de tous ».


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