Les Algériens font de plus en plus confiance à des produits locaux. C’est un constat réel notamment pour le domaine agro-alimentaire et électronique, deux secteurs très exigeants en matière de qualité. Et il existe plusieurs facteurs qui pourraient expliquer ce phénomène.
Tout d’abord le rapport qualité-prix peut être intéressant pour des marques comme Vénus et Soummam qui offrent des gammes accessibles et qui sont plébiscitées par les consommateurs pour la qualité des produits proposés.
Dans d’autres cas, c’est directement le prix qui représente une contrainte pour les algériens et les oblige à se tourner principalement vers la production nationale plutôt que les produits d’importations. La marque Bimo qui est en concurrence directe avec le français LU, en tire un avantage certain. Celle qui s’impose déjà de par sa présence historique sur le marché algérien a acquis la confiance des consommateurs au cours des années. D’autant plus que les consommateurs se sentent parfois floués par les prix qu’affichent les enseignes étrangères, surtout quand elles proposent des produits aux formats plus petits.
Le service après-vente
Ensuite, le service après-vente se présente aussi comme un facteur décisif pour les Algériens. De plus en plus de marques nationales développent ce segment pour apporter un « plus » à leur service. Le but n’est plus seulement de vendre mais de garder le contact avec les clients à l’heure où internet se développe et où la réputation d’une entreprise peut être mise à mal en quelques clics. Dans le domaine électronique, des entreprises comme Condor, prennent le problème à bras le corps et travaillent au développement de la gestion de relation clientèle afin d’optimiser la fidélisation.
Un des facteurs qui puisse également expliquer cet engouement pour les marques nationales est la volonté des Algériens de « consommer local », mêlant une certaine forme de « patriotisme économique » à l’éveil d’une conscience écologique. D’autant plus que les entreprises qui produisent en Algérie permettent également l’emploi de travailleurs algériens.
Enfin, il est nécessaire de rappeler que les marques internationales pâtissent d’un manque de représentation en Algérie avec des réseaux de distribution qui ne sont pas structurés de manière à leur permettre d’être présents sur l’intégralité du territoire national.
