Mohamed Aissa s’inquiète de la hausse de l’islamophobie en France

o-MOHAMED-AISSA-facebook 1

Les attaques terroristes contre le journal satirique Charlie Hebdo ont engendré plusieurs conséquences. «La stigmatisation sera une très lourde conséquence, elle touchera les musulmans en France plus particulièrement, mais elle touchera surtout les Algériens », a déclaré ce dimanche 18 janvier, le ministre des Affaires religieuses Mohamed Aissa, sur la radio Chaîne III.

« La stigmatisation a été constatée à travers les rapports délivrés par L’observatoire contre l’islamophobie, dirigé par Pr. Abdellah Zekri », a déclaré le ministre. « Nous sommes dans une atmosphère de l’après attentat contre Charlie Hebdo, mais ce contexte que nous vivons n’est pas le même que celui de l’après 11 septembre 2001 », a souligné Mohamed Aissa.

Selon lui, « tout le monde sait que le terrorisme n’a pas de nationalité et n’a pas de religion».

D’autre part le ministre a salué la réaction du gouvernement français. « Le Premier ministre français et le ministre de l’Intérieur ont visité plusieurs mosquées, y compris la Grande Mosquée de Paris, pour soulager, apaiser et pour recadrer cette dérive », souligne le ministre.

La marche « Je suis Mohamed »

« Certains partis du mouvement islamiste ont appelé les Algériens à s’organiser sous leur égide », a affirmé Mohamed Aissa. « Nous aurions préféré que la réaction ne soit pas par la voie de la rue. Mais actuellement on peut dire que le peuple algérien est immunisé. Les tentatives de récupération de mouvement de masse sont révolus car c’est une expérience que nous avons déjà vécue pendant les années 1990 », ajoute-il.

Selon le ministre, « il est temps d’interpeller toutes les chaines télévisées de concerter son ministère avant d’inviter des références religieuses sur leurs plateaux». « Cela ne veut pas dire que nous aurons des prérogatives, mais c’est juste pour revenir au réfèrent du religieux national », précise-t-il, en insistant sur l’interdiction « de donner la parole à des extrémistes »


Pour commenter nos articles, rendez-vous sur notre page Facebook,
en cliquant ici