Le DGSN Abdelghani Hamel a rencontré, ce lundi 18 janvier, une vingtaine de représentants de la société civile à In Salah où la population est opposée à l’exploitation du gaz de schiste. Abdelkader Bouhafs, ingénieur, a participé à la rencontre.
Que vous a dit Abdelghani Hamel ?
Le DGSN a d’abord parlé de la sécurité nationale. Il nous a appelés à la vigilance contre ceux qui pourraient chercher à profiter de notre mouvement. Il nous a ensuite donnés la parole. Nous avons alors évoqué nos revendications dont le lancement d’un débat national, le moratoire et l’arrêt du forage pilote de gaz de schiste. La rencontre a duré plus de trois heures.
Quelle a été sa réponse ?
Á la fin, il nous a demandé de désigner quatre délégués pour l’accompagner afin de transmettre nos revendications (au président de la République). Nous lui avons dit que nous lui faisions confiance pour les relayer. Il ne nous a pas fait de promesse mais monsieur Hamel nous a écoutés avec un grand respect pendant plus de trois heures sans dire un mot. Nous étions une quinzaine à intervenir. C’est une grande personnalité. Il a demandé à la fin une prise de photo. C’est un bon signe.
Le ministre de l’Énergie s’était également déplacé pour vous écouter…
Yousfi est venu à In Salah pour donner une conférence et imposer ses idées avant de repartir. M. Hamel, c’est le contraire. Il a prononcé un petit mot avant de nous écouter. Il nous a demandés d’être vigilants avant de nous donner la parole.
Êtes-vous satisfaits après cette rencontre ?
Nous ne sommes pas satisfaits et nous ne sommes pas déçus. Disons que nous sommes optimistes. On commence à voir une issue mais on n’a rien pour l’instant.
Allez-vous poursuivre le mouvement de contestation ?
Nous allons nous réunir demain, lundi. Les établissements scolaires vont normalement reprendre demain. Pour les institutions, c’est aux gens de décider. On ne va rien imposer. Le mouvement de protestation se poursuit. Mais les gens sont satisfaits.
