Les dégâts collatéraux des caricatures de Charlie Hebdo

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Les violents affrontements qui ont eu lieu ce vendredi 16 janvier dans les rues d’Alger ne sont que la conséquence d’une succession d’évènements qui trouvent leur source dans les caricatures publiées par Charlie Hebdo. Retour sur les évènements qui ont causé ces dommages collatéraux.

Le 7 janvier dernier, 12 personnes trouvent la mort dans les locaux de Charlie Hebdo dans une attaque attribuée aux frères Kouachi. Les deux hommes ont affirmé vouloir venger le prophète suite aux premières caricatures publiées par le journal français en février 2006. L’attentat est revendiqué par Al Qaïda dans la Péninsule Arabique.

Les journalistes survivants de Charlie Hebdo décident, dans le numéro suivant la tragédie paru mercredi, de caricaturer une nouvelle fois le Prophète Mohamed (QSSL). Dans son immense douleur et au nom d’une certaine idée de la liberté d’expression, Charlie Hebdo ne s’est pas soucié des risques d’amalgame. Le journal satirique a attaqué l’Islam dans son ensemble en insultant le Prophète, plutôt que de cibler ses provocations sur les auteurs de l’attentat ou les terroristes en général.

C’est donc en toute logique que des musulmans, à Alger et à travers le monde, sont sortis manifester dans les rues pour afficher leur mécontentement face à l’insulte subie et pour montrer leur soutien au Prophète qu’ils chérissent et respectent. La stigmatisation de l’Islam sans discernement par Charlie Hebdo a ouvert la boite de Pandore. Elle a offert sur un plateau les arguments pour des extrémistes islamistes qui n’en attendaient pas tant. Une simple marche pacifique dans les rues d’Alger s’est de ce fait retrouvée détournée par une minorité cherchant à faire avancer leur cause, réveillant de vieux démons endormis.

Charlie Hebdo a peut-être trouvé thérapeutique de publier ces caricatures après la tragédie dont il a été victime, mais au final ce pourrait être un pays comme l’Algérie qui devra peut-être payer les pots cassés.


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