L’ambiance était exceptionnelle, ce jeudi 8 janvier, à la Mutuelle des matériaux de construction à Zéralda à l’Ouest d’Alger. Le RND y tient son conseil national. Un événement surmédiatisé en raison de la présence de l’ancien Secrétaire général du parti Ahmed Ouyahia. Le discours d’Abdelkader Bensalah était très attendu. L’homme est réputé pour sa langue de bois. Mais depuis son élection à la tête du parti fin 2013, il n’a pas cessé de tirer quelques flèches à son prédécesseur.
Bensalah défend son bilan
Bensalah n’a pas dérogé à la règle aujourd’hui. Il entame son discours par un rappel de taille : «Une année est passée depuis la tenue de notre quatrième congrès qui a constitué un véritable défi et un grand test mené avec succès», estime-t-il. Une année durant laquelle «nous avons instauré les pratiques démocratiques et le débat libre», précise-t-il.
Bensalah défend son bilan, estimant que durant le dernier trimestre de l’année en cours, «le parti a connu un dynamisme sans précédent » à travers notamment « la restructuration et les campagnes d’adhésion». Selon ses chiffres, des dizaines de milliers de militants ont rejoint le RND motivés par «l’engagement sincère du parti pour le bien de ce pays». «L’histoire retiendra que le RND n’a jamais tourné le dos au peuple, ni menacé les institutions du pays », note-t-il.
Critiques contre l’opposition
Le reste de son discours, Bensalah l’a consacré à l’opposition, qui selon lui vise à «semer le doute et la panique au sein de la société». Plus incisif, le Président du Sénat assimile les actions de l’opposition qui « menace de sortir dans la rue et doute de la légitimité du Président» à un «putsch contre la volonté du peuple».
Bensalah saisit cette occasion pour réitérer son allégeance au Président Abdelaziz Bouteflika, et à son gouvernement.
