Les chutes de neige continuent d’affecter la région Est de l’Algérie. La circulation routière est fortement perturbée sur les grands axes routiers et de nombreuses routes secondaires restent bloquées depuis près d’une semaine, ce qui a eu pour effet la multiplication des accidents de la circulation. Selon les chiffres de la Gendarmerie nationale rapportés par la presse, 16 personnes ont été tuées dans des accidents de la route depuis le début des perturbations climatiques. Les routes bloquées ont aussi causé, selon El Khabar, le décès de deux personnes à Khenchela en raison de l’impossibilité de les évacuer vers l’hôpital.
Système d’information
Les routes bloquées sont un problème qui se pose chaque hiver et, inexplicablement, chaque année, les autorités semblent surprises de constater qu’il neige à cette période. Cette année encore, les autorités semblent totalement dépassées par la situation. Pourtant, il aurait été possible de mettre en place des mécanismes de prévention à coût minime.
Établir un système d’information sur les radios locales permettrait de tenir au courant les automobilistes des routes à éviter à cause de la neige. Les nombreux barrages de la Gendarmerie pourraient aussi servir à retenir les camions poids lourd en amont avant qu’ils n’arrivent au niveau du blocage, permettant ainsi de désengorger la route et faciliter le travail de déneigement. Et aussi à informer les automobilistes sur les routes coupées. Ce matin par exemple, les policiers et les gendarmes étaient incapables d’informer les automobilistes venant de Bejaia pour se rendre à Sétif si la route nationale n°9 était coupée à la circulation à cause de la neige.
Pays à l’abandon
Il est, par ailleurs, incompréhensible que les moyens de déneigement soient toujours aussi insuffisants. Les équipes en charge du déneigement souffrent clairement d’un manque de moyens pour réaliser leur tâche rapidement et efficacement. Dans un tel contexte se dégage l’impression que le sort des habitants affectés par la neige ne semble pas faire partie des priorités du ministère de l’Intérieur et donne l’image d’un pays laissé à l’abandon.
